Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 107-15-3
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Formule moléculaire brute : C2H8N2
Noms français :
Noms anglais :
Le diamino-1,2 éthane est utilisé dans plusieurs applications, notamment comme :
Mise à jour : 2018-03-07
Le diamino-1,2 éthane est un liquide clair et incolore avec une odeur ammoniaquée.
En milieu de travail, l'exposition au diamino-1,2 éthane se fait autant par les vapeurs que par le liquide.
Exposition aux vapeurs:L'odeur du diamino-1,2 éthane peut être détectée à partir de 1,0 ppm. Cette valeur est inférieure à la VEMP (10 ppm), à la DIVS (1000 ppm) et à la LIE (4,2 % ou 42 000 ppm). Elle pourrait donc être un signe d'avertissement à une exposition potentiellement dangereuse. Cependant, l'odeur demeure qu'un indicateur de danger, seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
Même si sa volatilité est faible (tension de vapeur = 10,7 mm de Hg à 20 °C, comparable à celle de l'eau), sa concentration à saturation (14 100 ppm à 20 °C) est plus de 1400 fois la VEMP et 14 fois la valeur de DIVS. En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, une quantité importante de diamino-1,2 éthane risque de s'évaporer et la concentration en vapeur de ce produit dans l'air risque de dépasser la VEMP et la DIVS.
Exposition au liquide:
À cause de sa faible volatilité, ce produit s'évapore lentement et donc peut rester sur une surface assez longtemps. Le liquide est irritant, corrosif et absorbé par contact cutané. En raison de sa miscibilité dans l'eau, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
InflammabilitéLe diamino-1,2 éthane est un liquide inflammable.
ExplosibilitéLes vapeurs peuvent former un mélange explosif avec l'air, en particulier dans une zone confinée et en présence d'une flamme.
Mise à jour : 2002-04-30
Moyens d'extinctionUtiliser du dioxyde de carbone, de la mousse anti-alcool, de la poudre chimique sèche ou de l'eau pulvérisée.
Dans un incendie, ce produit libère entre autres des fumées toxiques d'oxydes d'azote.
Mise à jour : 1999-12-30
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode 2540 de NIOSH.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST107-15-3.html
Des tubes colorimétriques spécifiques pour les amines peuvent être utilisés pour une évaluation rapide du niveau d'exposition.
StabilitéLorsqu'il est chauffé jusqu'à la décomposition, ce produit peut émettre des fumées toxiques d'oxydes d'azote et d'ammoniac.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec de nombreuses substances, dont les oxydants forts, les acides forts, les alcools, les phénols, les cétones, les aldéhydes, le disulfure de carbone, les isocyanates ainsi que certains métaux, plastiques et caoutchoucs.
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit. La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus. La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.Manipuler à l'écart de la chaleur, des surfaces chaudes, des étincelles, des flammes nues et de toute autre source d'ignition, dans un endroit bien ventilé. Ne pas fumer. Utiliser des outils qui ne produisent pas des étincelles. Maintenir le récipient fermé de manière étanche. Ce produit inflammable peut accumuler une charge électrostatique par écoulement ou par agitation : l'appareillage doit être mis à la terre et à la masse. Prendre des mesures contre les décharges électrostatiques. Utiliser du matériel antidéflagrant. S'il est manipulé ou transvasé régulièrement ou fréquemment, installer des douches de secours et des douches oculaires conformes dans le voisinage immédiat des travailleurs exposés. Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. Ne pas respirer les brouillards/vapeurs/aérosols. Porter un appareil de protection respiratoire approprié, lorsque tous les autres moyens de prévention n'ont pas permis de respecter les valeurs d'exposition admissibles. Porter des gants et un équipement de protection de la peau, des yeux et du visage adaptés à la nature du travail à effectuer. Se laver les mains soigneusement après manipulation. Les vêtements de travail contaminés ne devraient pas sortir du lieu de travail.
L'exposition à ce produit requiert de la formation et de l'information préalables. Prendre connaissance des renseignements inscrits sur l'étiquette et la fiche de données de sécurité avant de manipuler ce produit.
La manipulation d'un produit doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST, le RSSM et le CSTC. Pour en savoir plus.
La mise en place de mesures de prévention des dangers liés à la manipulation des produits utilisés en milieu de travail doit se faire selon une démarche hiérarchisée comprenant les étapes suivantes : l'élimination à la source, le remplacement, le contrôle technique, la sensibilisation à la présence du risque (alarme sonore ou visuelle), les mesures administratives et les équipements de protection individuelle. Dans une perspective de prévention, la CNESST a développé un outil pratique qui vise à aider les milieux de travail à identifier, corriger et contrôler les risques pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tels que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.Conserver dans un endroit bien ventilé, à l'abri des acides. Conserver à l'écart des matières oxydantes et de toute source de chaleur et d'ignition.
Mise à jour : 1996-02-12
Absorber avec du papier, du sable ou de la sciure de bois. Mettre dans un contenant hermétique.
Éliminer selon les dispositions prévues par les règlements municipaux, provinciaux et fédéraux.
Mise à jour : 2017-10-19
Il n'y a aucune donnée concernant l'absorption par les voies respiratoires. Cependant, une étude par instillation intratrachéale chez l'animal rapporte que le produit est absorbé par cette voie. Ces résultats suggèrent que le produit pourrait également être absorbé par les voies respiratoires. Ce produit est absorbé par les voies digestive et cutanée.
Mise à jour : 2016-04-11
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux , les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.).
Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité. Dans certains cas on a observé l'apparition d'une vision floue et de photophobie.
Une faible irritation nasale a été rapportée chez des volontaires exposés à une concentration de 200 ppm, tandis qu'à 400 ppm, l'irritation nasale devient forte.
Il existe peu de données chez l'humain dans les sources documentaires disponibles. Lors d'un accident, un travailleur a été éclaboussé par une quantité inconnue qui fut rincée quelques minutes plus tard. Quelques heures plus tard, il est décédé d'un arrêt cardiaque après avoir eu des épisodes de tachycardie, de la toux, de l'anurie, des vomissements et de la diarrhée.
Aucune donnée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études chez l'animal ont montré la présence d'effets hépatiques (changement cellulaire, oedème), rénaux (dégénération tubulaire, nécrose, anurie), pulmonaires (congestion pulmonaire) et oculaires (cataracte, atrophie rétinienne) . Certaines études par inhalation ou par contact cutané ont aussi rapporté que le contact direct avec le produit induisait une alopécie progressive.
Ce produit est un sensibilisant respiratoire et cutané. Il peut causer aussi de la photosensibilisation.
Une étude rapporte des cas de sensibilisation respiratoire (asthme) chez des travailleurs qui utilisent des laques. Sept travailleurs ont démontré une réponse positive à l'éthylène diamine suite à des tests de provocation bronchique et cutanés. L'étude rapporte également de la sensibilisation respiratoire chez deux travailleurs dans l'industrie de caoutchouc.
Une autre étude rapporte de la sensibilisation respiratoire (asthme) chez deux travailleurs dans une usine de produits chimiques. Des tests de provocation bronchique ont montré une réaction tardive. Des tests cutanés se sont également avérés positifs. Il y avait une légère augmentation d'IgE totaux chez ces deux travailleurs.
Il y a d'autres études qui rapportent de la sensibilisation respiratoire chez des travailleurs qui ont eu des réponses positives suite à des tests de provocation bronchique, mais il s'agit de cas isolés.
Il n'y a pas de mécanisme immunologique mis en évidence dans la sensibilisation respiratoire.
Une étude rapporte de la sensibilisation cutanée (dermite de contact) à l'éthylène diamine (contenue dans des huiles de refroidissement) chez des travailleurs (fabrication de fils d'acier). 4 travailleurs sur 13 ont eu une réponse positive à des tests cutanés fermés (patch). Cette même étude rapporte aussi que 7 travailleurs en ingénérie sur 29 ont eu des réponses positives suite à des tests cutanés fermés.
Une autre étude rapporte de la sensibilisation cutanée (prurit, érythème, vésicules) à l'éthylène diamine (contenue dans des lubrifiants) chez des travailleurs dans une usine de fabrication de tiroirs en acier galvanisé. 18 travailleurs sur 56 ont eu une réponse positive suite à des tests cutanés fermés et ouverts.
D'autres cas de sensibilisation cutanés chez des travailleurs (infirmières, orfèvre) sont également rapportés.
Des études effectuées chez l'animal ont démontré une réponse positive chez 60, 90 et 100 % des cochons d'Inde suite à des tests cutanés (maximisation).
Chez l'humain, il peut causer de la sensibilisation croisée avec le triéthylènetétramine, le diéthylènetriamine et la pipérazine.
Chez l'animal, il peut causer de la sensibilisation croisée avec l'aminoéthyl éthanolamine, le tétraéthylène pentamine.
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation des vapeurs, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST.
Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2012-12-12
Modification suite à la dernière révision du règlement : ajout de la notation peau (Pc).Modification à la suite de la révision du règlement publiée dans la Gazette officielle du Québec du 28 novembre 2012 (144e année, no 48): la notation sensibilisant est ajoutée pour cette substance. Il est à noter que la valeur d'exposition moyenne pondérée demeure inchangée.
Danger
Liquide et vapeurs inflammables (H226) Nocif en cas d’ingestion (H302) Toxique par contact cutané (H311) Nocif par inhalation (H332) Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux (H314) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d’asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317) Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H373) Provoque des lésions graves des voies respiratoires
Divulgation des ingrédients
Commentaires17 : Les données disponibles indiquent que la CL50 du Diamino-1,2 éthane est comprise entre 2000 et 4000 ppm/8H ( 6.95 à 13.91mg/L/4H). La classification de la toxicité aigue par inhalation (H332) a été établie en uttilisant la valeur de 4000ppm/8H
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1604
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.