Répertoire toxicologiqueRépertoire toxicologiqueFiche complète
CAS Number : 1390-65-4
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Mise à jour : 2005-07-20
Ce produit peut causer de la sensibilisation respiratoire.
Des cas de sensibilisation cutanée (urticaire, prurit) ont été rapportés suite à l'ingestion d'aliments contenant du carmin et suite à l'application de maquillage (coloré avec du carmin) sur le visage.
Une étude rapporte le cas de 2 travailleurs non atopiques qui ont développé de l’asthme suite à l’exposition au carmin. Le premier cas est celui d’une travailleuse dans un atelier de conditionnement d’épices. Elle a développé de l’asthme, de la rhinite, de la toux et une dyspnée à l’effort. Les symptômes s’aggravaient lors de la manipulation de la poudre de carmin et s’amélioraient lorsqu’elle n’était plus au travail. Des tests cutanés à différents pneumallergènes étaient négatifs. Un test de prick était négatif pour le carmin. Il n’y avait pas d’IgE spécifiques pour le carmin. Le 2e cas est celui d’un travailleur dans l’industrie alimentaire. Il manipulait plusieurs colorants dont le carmin. Il a eu des crises d’asthme nécessitant un traitement médical. Il était asymptomatique lorsqu’il était en congé. Un test cutané (scratch) était positif pour le carmin. Il y avait présence d’IgE spécifiques pour certains pollens. Des tests de provocation bronchique ont donné des réponses positives au carmin chez les 2 travailleurs.
Une étude rapporte de la sensibilisation respiratoire chez un charcutier qui utilisait du carmin comme colorant alimentaire. Il a eu une crise d’asthme sévère qui a nécessité une hospitalisation. Les tests cutanés à différents pneumallergènes environnementaux étaient négatifs (l'atopie est donc négative). Le taux d’IgE totales était élevé. Un test de provocation bronchique a donné une réponse positive quatre heures après l’exposition. L’asthme avait récidivé lors du retour au travail et avait cessé complètement suite à l’arrêt de l’exposition.
Une étude rapporte de la sensibilisation respiratoire chez deux bouchers qui préparaient de la viande et devaient utiliser des mélanges d’additifs contenant du carmin comme colorant. Ils ont développé de la rhinite, de la toux, de la conjonctivite, un souffle court, de la dyspnée et des serrements à la poitrine. Des tests cutanés (prick) ont donné des réponses positives au carmin chez les deux sujets. Les composants des différents mélanges d’additifs ont été également testés. Un des sujets a eu des réponses positives à des acariens tandis que d’autres pneumallergènes communs étaient négatifs. L’autre sujet a eu des réponses positives à des acariens et à des pollens mais était également négatif pour d’autres pneumallergènes. Des tests de provocation bronchique effectués avec le carmin ont donné des réponses positives immédiates chez les deux sujets. Ils ont eu des réponses négatives aux acariens.
Suite de la sensibilisation dans le champ « commentaires »
Suite de la sensibilisation
Des tests cutanés (prick) ont été effectués avec différents colorants chez les 24 employés travaillant dans une usine de fabrication de colorants naturels. Le carmin, la cochenille et l’acide carminique ont donné respectivement des réponses positives chez 41,7 %, 29,2 % et 4,2 % des travailleurs. Les tests effectués avec d’autres colorants se sont avérés négatifs. Il y avait présence d’IgE chez 4 des 10 sujets ayant eu une réponse positive au carmin ou à la cochenille. Il n’y avait pas de différence entre l’atopie (3 travailleurs étaient atopiques) et le tabagisme chez les sujets sensibilisés et non sensibilisés exposés professionnellement. Des tests d’inhalation spécifique ont été effectués chez 6 sujets sélectionnés (selon les réponses à 2 critères : réponse positive à n’importe quel allergène en milieu de travail suite à des tests cutanés, réponse d’hyperréactivité bronchique, asthme relié au travail). Deux de ces sujets ont montré des réponses immédiates au carmin et à la cochenille, l’acide carminique donnant des réponses négatives.
Une étude rapporte de la sensibilisation respiratoire dans une usine de fabrication de colorants naturels. Neuf travailleurs actuels de l’usine et un ancien travailleur ont été étudiés. Un travailleur (no.1) a eu des éternuements, une rhinorrhée, des démangeaisons au nez et aux yeux, de la dyspnée, une respiration bruyante, de la toux et des serrements à la poitrine suite à l'exposition au carmin. Ces symptômes s'aggravaient surtout la nuit et tôt le matin. Il y avait amélioration les fins de semaine et durant la période des vacances. Un autre travailleur a développé une rhinite quelques minutes après l'exposition à la poussière de carmin. Un travailleur avait quitté son emploi depuis deux ans parce qu'il avait développé de l'asthme causé par le carmin, ses symptômes ont disparu et il est resté asymptomatique. Les mesures du taux expiratoire maximal démontraient une baisse significative chez le travailleur no.1 et étaient normales chez les autres travailleurs testés. Des tests cutanés (prick) avec l'extrait de cochenille et de carmin, ont donné des réponses positives chez trois sujets (dont le travailleur no.1). Les tests cutanés avec d'autres colorants étaient négatifs. Des tests immunologiques (RAST) ont montré la présence d'IgE spécifiques au carmin et à la cochenille seulement chez le travailleur no.1. Les autres travailleurs et les sujets contrôles ont donné des réponses négatives. Par contre, tous les travailleurs avaient des IgG spécifiques au carmin et à la cochenille; il n'y avait pas de différence siginificative avec le travailleur no.1 et les autres travailleurs. Des tests de provocation bronchique avec le carmin et la cochenille ont donné des réponses positives immédiates chez le travailleur no. 1 tandis qu’aucune réponse n’a été observée pour l’acide carminique et un autre colorant. Les sujets contrôles n'ont démontré aucune réponse pour le carmin et l’extrait de cochenille. On n'a pas de donnée concernant l'atopie.
Une étude rapporte un cas de sensibilisation respiratoire chez un travailleur non atopique dans un entrepôt où il devait emballer et mélanger des épices. Il avait de la rhinoconjonctivite et le souffle court après avoir manipulé du carmin. Les symptômes apparaissaient immédiatement après la manipulation, s’aggravaient la nuit et duraient parfois plus d’une journée. Il a également eu de la rhinoconjonctivite et de la dyspnée après avoir ingéré un aliment contenant du carmin. Les symptômes s’amélioraient lorsqu’il n’était pas au travail. Des tests cutanés (prick) ont donné des réponses positives au carmin et à la cochenille et des réponses négatives à différents allergènes. Des mesures respiratoires effectuées durant la période de travail démontraient une diminution entre 17 et 30 % (pic expiratoire) les jours où le carmin était utilisé. Ces mesures étaient normales durant la période de vacances. Un test de provocation bronchique effectué avec un extrait de cochenille fraîchement préparé a démontré une réponse immédiate et tardive (après 6 heures). Des tests immunologiques ont démontré la présence d’IgE spécifiques à la cochenille.
Un travailleur dans une usine de fabrication de colorants naturels et synthétiques a développé de la sensibilisation respiratoire lors du procédé d’extraction du carmin de la cochenille. Les crises d’asthme se manifestaient après avoir manipulé du carmin et persistaient le soir à la maison. Un autre travailleur mélangeait des cosmétiques et a commencé à avoir le souffle court lors de l’introduction d’un nouveau colorant. Ces crises s’aggravaient lors de la manipulation du carmin et commençaient 20 minutes après l’exposition. Ces symptômes s’amélioraient les fins de semaine et durant les vacances. Des tests cutanés (prick) effectués avec 23 allergènes communs ainsi qu’avec le carmin étaient négatifs. Des tests de provocation bronchique avec le carmin ont donné des réponses positives immédiates et tardives. Des tests de provocation avec la cochenille ont également donné des réponses positives avec une réponse maximale après 11 heures. Le taux d’IgE était faible chez les deux patients. Dans les deux cas, il y avait une hypersensibilité bronchique à l’effort.
Une étude a démontré que l’extrait de cochenille et le carmin possédaient des protéines en commun.
Certains auteurs mentionnent également que les gens sensibilisés au carmin peuvent avoir des réactions allergiques suite à l’ingestion d’aliments qui en contiennent.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.