Programme pour une maternité sans danger (PMSD)
Propriétés physiques pertinentes 1 2 3 4 5 6
Mise à jour : 2024-05-03
État physique : |
Liquide |
Tension de vapeur : |
29,0 mm de Hg (3,87 kPa) à 20 °C Autre(s) valeur(s) : 40 mm de Hg ( 5,3 kPa) à 25,5 °C., 189 mm de Hg ( 25,2 kPa) à 60 °C. |
Point d'ébullition : |
101 °C |
Solubilité dans l'eau : |
15,9 g/l à 20 °C |
Coefficient de partage (eau/huile) : |
0,0417 |
Masse moléculaire : |
100,12 |
Voies d'absorption
Mise à jour : 2012-07-05
Voies respiratoires : |
Absorbé |
Voies digestives : |
Absorbé |
Percutanée : |
Faiblement absorbé |
Effets sur le développement 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Mise à jour : 2012-07-05
- Une étude chez une espèce animale suggère l'absence d'effet sur le développement prénatal.
- Aucune donnée concernant le développement postnatal n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Développement prénatal
Études chez l'animal
Exposition par inhalation
Solomon et al. (1993) ont exposé des rats (0, 99, 304, 1 178 et 2 028 ppm; pureté 99,9 %; 6 h/j; exposition du corps entier; jours 6 à 15 de la gestation). Ils n'ont pas observé d'effet embryotoxique, foetoxique, ni d'augmentation de l'incidence de malformations externes, viscérales et squelettiques à toutes les doses testées. Des signes de toxicité maternelle ont été notés : une diminution significative du gain de poids corporel à 1 178 et 2 028 ppm ainsi qu'une diminution transitoire de la consommation d'aliments à toutes les doses (au cours des jours 6 à 10 de la gestation).
Une étude de mutation létale dominante a été réalisée chez des souris mâles (0, 100, 1 000 et 9 000 ppm; pureté non précisée; 6 h/j, pendant 5 jours avant l'accouplement). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 8 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Aucune modification du nombre d'implants et de résorptions précoces n'a été observée (ICI 1976).
McLaughlin et al. (1978) ont exposé des souris (0 et 1 330 ppm; pureté 97,4 %; 2 h/j; 2 fois par jour; exposition du corps entier; jours 6 à 15 de la gestation). Aucune évidence d'effet sur le développement n'a été observée. Aucune information sur la toxicité maternelle n'a été présentée et une seule dose a été utilisée.
Lors d'une autre étude chez la souris (0, 116 et 400 ppm; pureté non précisée; 3 h/j; 2 fois par jour; jours 4 à 13 de la gestation) une diminution significative du poids foetal a été observée aux deux doses, sans différence significative dans la viabilité, les malformations externes, squelettiques et viscérales. Les informations sur la toxicité maternelle n'ont pas été rapportées (Tansy et al. 1978 cités dans l'ECETOC 1995).
Des rats ont été exposés lors de deux études (0, 100, 1 000 ppm et 0, 25, 100, 1 000 ppm; exposition du corps entier; pureté > 99 %; 5 h/j; jours 6 à 15 de la gestation). À 1 000 ppm, une augmentation du nombre de résorptions précoces a été observée dans la première étude en présence de toxicité maternelle. Aucune modification du poids fœtal n'a été notée. Les auteurs ont conclu qu'il n'y avait pas d'évidence de tératogénicité mais un faible effet embryotoxique à la dose la plus élevée (ICI 1977 cité dans l'ECETOC 1995). Il s'agit d'un résumé d'étude dans lequel les données statistiques n'ont pas été présentées.
Nicholas et al. (1979) ont exposé des rats (0 et ~ 110 000 mg/m3; pureté non précisée; 17 et 54 min/j c'est-à-dire approximativement 25 % et 75 % du temps requis pour tuer 50 % des animaux; exposition de la tête seulement; jours 6 à 15 de la gestation). Des effets sur le développement (diminution significative du poids et de la longueur des fœtus aux deux périodes, retard d'ossification et augmentation de l'incidence d'hématomes pour la plus longue période) ont été notés en présence de toxicité maternelle à cette forte concentration. Une seule dose a été utilisée.
Une étude de Luo et al. (1983) dont seul le résumé est disponible et présentant plusieurs lacunes rapporte une augmentation significative du nombre de résorptions à la plus forte dose et un retard d'ossification aux deux doses chez le rat (0, 520 et 4 480 mg/m3; pureté non précisée; 2 h/j à tous les trois jours; jours 6 à 18 de la gestation). Les données sur la toxicité maternelle ne sont pas clairement présentées et la période de traitement n'était pas adéquate.
Une étude de Farmakovskaya et al. (1993) rapporte des effets tels que de la mortalité fœtale, une augmentation du nombre de fœtus ayant des pathologies vasculaires chez des rats exposés à de faibles concentrations (0,01 mg/m3). Il s'agit d'un résumé incomplet cité dans le CICAD (1998).
Exposition par voie non usuelle
Deux études, l'une chez le rat et l'autre chez le lapin effectuées par des voies non usuelles en milieu de travail (injection intrapéritonéale) ont rapporté des effets sur le développement (Singh et al., 1972, ICI 1976 cités dans l'ECETOC 1995).
Effets sur la reproduction 13 14 15 16 17 18
Mise à jour : 2012-07-05
- Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur la reproduction.
Fertilité
Chez l'humain
Deux études russes rapportent des désordres sexuels sans préciser lesquels, chez des travailleurs et travailleuses exposés simultanément au méthacrylate de méthyle et au chlorure de vinyle. Il s'agit de résumés d'études (Makarov 1984, cité dans l'European Union Risk Assessment Report 2002).
Chez l'animal
Une étude de mutation létale dominante a été réalisée chez des souris mâles (0, 100, 1 000 et 9 000 ppm; pureté non précisée; 6 h/j, pendant 5 jours avant l'accouplement). Les mâles ont été accouplés hebdomadairement durant 8 semaines à des femelles non traitées qui étaient remplacées par d'autres à la fin de chaque semaine. Aucune modification de la fertilité des mâles et des femelles n'a été observée (ICI 1976).
Système reproducteur
Le NTP (1986) a effectué une étude de toxicité chronique et de cancérogénicité par inhalation chez le rat et la souris (0, 500 et 1 000 ppm; 6 h/j; 5 j/sem. pendant 2 ans). Il n’y a pas eu d’atteinte histopathologique des organes reproducteurs mâles et femelles, chez les deux espèces.
Lors d'une seconde étude de toxicité chronique chez des rats exposés par inhalation (0, 25, 100 et 400 ppm; 6 h/j; 5j/sem. pendant 104 semaines) une augmentation significative du poids absolu et relatif des ovaires a été observée chez les femelles à la plus forte dose (Rohm and Haas 1979, cité dans l'ECETOC 1995).
Aucun effet n'a été observé sur les organes reproducteurs de rats mâles et femelles (poids et histologie des gonades) exposés par ingestion pendant 104 semaines (eau de consommation; 0, 6, 60, et 2 000 ppm) (Borzelleca et al., 1964).
Hormonal
Une étude russe mentionne une augmentation de la sécrétion d'œstrogènes chez des rates exposées de façon continue pendant 1 à 4 mois à des concentrations de 54 mg/m3 (Smirnova et al., 1977 cités dans l'EPA 1985).
Effets sur l'allaitement 19
Mise à jour : 2012-07-05
Une très faible concentration de méthacrylate de méthyle (inférieure à 0,005 µg/ml) a été mesurée dans le lait d'une femme non exposée professionnellement. Cette valeur a été déterminée 36 heures après que la mère ait subit une intervention chirurgicale (arthroplastie) (Hersh et al. 1995).
Mise à jour : 2012-07-05
Évaluation du C.I.R.C. : |
L'agent (le mélange, les circonstances d'exposition) ne peut pas être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3). |
Évaluation de l'A.C.G.I.H. : |
Substance non classifiable comme cancérogène pour l'homme (groupe A4). |
Selon le CIRC (1994), le méthacrylate de méthyle ne peut être classé comme cancérogène chez l'humain puisque les évidences chez l'humain sont inadéquates et que les études chez l'animal suggèrent l'absence d'effet cancérogène.
L'ACGIH (2005) mentionne qu'il ne peut être classé comme cancérogène chez l'humain pour les mêmes raisons.
Effets cancérogènes
Études chez l'humain
Collins et al. (1989) n'ont pas observé d'augmentation du taux de mortalité par cancer chez 1 561 travailleurs exposés dans deux usines de 1951 à 1983.
Une autre étude épidémiologique a été effectuée sur trois cohortes de travailleurs exposés au méthacrylate de méthyle, à l'acrylate d'éthyle ainsi qu'à d'autres substances de 1933 à 1982 dans deux usines aux États-Unis. Les auteurs n'ont pas observé d'augmentation du taux de mortalité dans deux des cohortes. Ils ont noté une augmentation du taux de mortalité par cancer du colon et du rectum chez les travailleurs ayant été exposés au méthacrylate de méthyle et à l'acrylate d'éthyle au début des années 1940 (Walker et al., 1991).
Dans une étude montréalaise du type cas témoins les chercheurs ont estimé l'association entre 293 milieux de travail et plusieurs types de cancer. Environ 0,4 % des sujets de l'étude avaient déjà été exposés professionnellement au méthacrylate de méthyle. Le seul site de cancer pour lequel il y avait une augmentation significative du risque de cancer était les poumons. Aucune augmentation significative du risque de cancer colorectal n'a été observée (Siemiatycki 1991).
Quelques études publiées récemment n'ont pas été évaluées par le CIRC :
Tomenson et al. (2000) ont effectué une étude sur 4 324 travailleurs dans deux usines produisant des panneaux de polyméthacrylate de méthyle au Royaume-Uni de 1949 à 1988 et de 1949 à 1970. Les auteurs ont conclu qu'il n'y avait pas d'évidence claire montrant que le travail dans ces usines ou l'exposition au méthacrylate de méthyle puisse affecter la mortalité des travailleurs.
Une revue de la littérature épidémiologique sur le potentiel cancérogène du méthacrylate de méthyle a été réalisée par Tomenson et al. (2005). Cette revue incluait les résultats de certaines études non publiées. Les auteurs ont conclu que le manque de consistance dans les résultats des diverses études et l'absence de relation dose-réponse ne fournit pas d'évidence claire que l'exposition au méthacrylate de méthyle puisse être cancérogène.
Études chez l'animal
Les études effectuées par inhalation chez le rat, la souris (0 à 1 000 ppm; 6 h/j; pendant 104 semaines) et le hamster (0 à 400 ppm; 6h/j; pendant 78 semaines) n'ont pas montré d'effet cancérogène (Rohm and Haas 1979 cité dans l'ECETOC 1995, NTP 1986, Chan et al., 1988, Lomax et al., 1997).
Deux autres études chez le rat (voie orale et cutanée) ont aussi conclu à l'absence de cancérogénicité, mais ces études sont inadéquates à cause de biais méthodologiques (Borzelleca et al., 1964, Oppenheimer et al., 1955 cités dans l'ECETOC 1995).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité
Un test in vitro de transformation cellulaire s'est avéré négatif (Anderson et al., 1979 cités dans l 'ECETOC 1995).
Mise à jour : 2012-07-05
- Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet mutagène.
Effet mutagène héréditaire / sur cellules germinales
Étude chez l'animal
Une étude de mutation létale dominante effectuée par inhalation chez des souris mâles (0, 100, 1 000 et 9 000 ppm; pureté non précisée; 6 h/j; pendant 5 jours et accouplés pendant 8 semaines avec des femelles non exposées) s'est avérée négative (ICI 1976).
Effet sur cellules somatiques
Études chez l'humain
Un test d'aberrations chromosomiques sur des lymphocytes de travailleurs exposés simultanément au méthacrylate de méthyle et au chloroprène a donné des résultats négatifs (Bargramyan et al. 1976, cités dans l'ECETOC 1995).
Un test d'échange de chromatides sœurs et un test d'aberrations chromosomiques sur des lymphocytes de travailleurs exposés au méthacrylate de méthyle (0,9 à 71,9 ppm) ont donné des résultats négatifs (Seiji et al. 1994).
Un test d'échange de chromatides sœurs sur des lymphocytes de travailleurs a donné des résultats divergents. Les résultats étaient négatifs lorsque l'exposition moyenne variait de 0,7 à 21,6 ppm, mais positifs chez un petit groupe de travailleurs exposés en plus à des valeurs pics (114 à 400 ppm) (Marez et al. 1991).
Études chez l'animal
Deux tests du micronoyau sur la moelle osseuse de souris se sont avérés négatifs par voie orale (Hachitani et al. 1981, cités dans l'IARC).
Trois tests d'aberrations chromosomiques sur la moelle osseuse de rats ont donné les résultats suivants : un négatif, un douteux et un positif (tous par inhalation).
Deux tests d'aberrations chromosomiques sur la moelle osseuse de rats ont donné des résultats positifs par voie intrapéritonale (Fedyukovich 1991, cité dans l'IARC).
Études in vitro
Sept tests ont donné des résultats positifs sur des lymphomes de souris (cinq de mutation génique, un du micronoyau et un d'aberrations chromosomiques).
Deux tests d'échange de chromatides sœurs sur des cellules ovariennes de hamster chinois ont donné des résultats positifs et lors de deux tests sur des lymphocytes humains, un résultat était négatif et l'autre douteux.
Références
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La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.