SR2 - Afficher la vue PMSD ‭[4]‬

3,4-METHYLENDIOXY-6-PROPYLBENZYL-N-BUTYL-DIAETHYLENGLYKOLAETHER

Numéro CAS : 51-03-6

Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 

Mise à jour : 1991-07-04

État physique : Liquide
Solubilité dans l'eau : Insoluble 
Masse moléculaire : 338,43

Voies d'absorption

Mise à jour : 2005-09-20

Voies respiratoires : Aucune donnée
Voies digestives : Faiblement absorbé
Percutanée : Faiblement absorbé

Effets sur le développement 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Mise à jour : 2001-08-01

  • Les études animales suggèrent la possibilité d'une augmentation des malformations congénitales mais la relation entre l'exposition et l'effet n'est pas satisfaisante en raison de limitations expérimentales.
  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet postnatal.

Développement prénatal

Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal (rat, souris et lapin) mais uniquement par la voie orale.

L'étude de Tanaka et al. (1994) par gavage chez la souris (pureté >95%; 1 065, 1 385 et 1 800 mg/kg; jour 9 de la gestation) s'est avérée positive (malformation des membres et embryotoxicité) alors qu'une autre étude (Ogata et al., 1993) via l'alimentation (pureté non citée; 150, 300 et 600 mg/kg; jours 7 à 15 de la gestation) s'est avérée négative, mais la dose la plus élevée correspond à 50 % de la dose positive dans l’étude précédente.

Il y a eu 3 études chez le rat. Les deux premières (Khera et al., 1979; Kennedy et al., 1977) ont été effectuées par gavage du jour 6 à 15 de la gestation (pureté 80%; 62,5, 125, 250 et 500 mg/kg; 300 et 1 000 mg/kg) et se sont avérées négatives. La troisième étude (Tanaka et al., 1995) a été faite avec un produit plus pur (pureté >95%; 630, 1 065 et 1 800 mg/kg; jour 11 et 12 de la gestation) et il en est résulté des malformations des membres (oligodactylie, syndactylie, polydactylie) et de l'embryotoxicité aux doses les plus élevées. Cependant à cause de la toxicité maternelle (diminution de la croissance pondéral à 1 065 et 1 800 mg/kg), il n'est pas possible de conclure.

La seule étude disponible chez le lapin (Schwetz et al., 1976) est inadéquate (une seule dose, période non précisée, etc.).

Développement postnatal

Deux études ont été effectuées chez la souris. L'ingestion (0,15, 0,30 et 0,60 % [225, 450 et 900 mg/kg]; pureté >95 %; parents âgés de 5 semaines jusqu'à l'âge de 9 semaines pour la deuxième génération) a causé une diminution de la croissance pondérale et une diminution non permanente de l'activité à toutes les doses, ainsi qu'une baisse de la réaction à un stimulus olfactif aux doses supérieures (Tanaka, 1992).

Lors d'une étude de reproduction par la voie orale sur 3 générations (0,1, 0,2, 0,4 et 0,8 % [160, 350, 650 et 1 200 mg/kg]; pureté >95 %) on a observé une diminution de la croissance pondérale ainsi qu'une atteinte neurocomportementale aux doses utilisées et ce, principalement pour la seconde génération. Mais la baisse de la consommation maternelle à 0,4 et 0,8 % pouvait affecter ces résultats (Tanaka et al., 1992).

Effets sur la reproduction 9 10

Mise à jour : 2001-08-01

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur la reproduction.

Effet sur le système reproducteur

L’atrophie et la diminution du poids de l’utérus ont été observées chez les rats (qualité technique; 0,6, 1,2 ou 2,4 % dans l'alimentation pendant 90 jours) exposés à 2,4 % (1 940 mg/kg).

Effet sur la fertilité

Une étude par ingestion chez des rats (pureté 80 %; mâles et femelles; 100, 1 000, 10 000 et 25 000 ppm pendant 2 ans) n'a montré aucun changement significatif à 100 et 1 000 ppm. On a rapporté une diminution importante du nombre de mères gestantes et une diminution du poids des ratons à 10 000 ppm, alors qu'une forte toxicité maternelle a été observée à 25 000 ppm .

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2001-08-01

  • Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.

Cancérogénicité 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Mise à jour : 2009-05-05

Évaluation du C.I.R.C. : L'agent (le mélange, les circonstances d'exposition) ne peut pas être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).

Aucune étude n’a été identifiée chez l’humain.

L’évaluation de plusieurs études chroniques faites chez le rat, la souris et le chien par voie orale n’a pas démontré d'activité cancérogène reliée au butoxyde de piperonyle. Aucune augmentation du cancer du foie, des reins ou de la glande surrénale n’a été observée chez le rat (pureté  80 %;100, 1 000, 10 000 ou 25 000 ppm [5, 50, 500 ou 1250 mg/kg/jour]; pendant 2 ans) ou chez le chien (0,002 à 0,003, 0,02 à 0,03, 0,14 à 0,16, 0,2 à 0,7 ml/kg/jour; pendant 1 an) (Sarles et Vandegrift, 1952).

Aucune cancérogénicité n’a été observée dans l’étude du NCI (1979) chez le rat (pureté 88,4 %; 5 000 ou 10 000 ppm [250 ou 500 mg/kg/jour]; pendant 107 semaines) ou chez la souris (1 036 ou 2 804 ppm [155 ou 420 mg/kg/jour] pendant 112 semaines).

Maekawa et al. (1985) n’ont observé aucun effet cancérogène chez le rat (pureté  89 %; 0,5 ou 1 % [180 ou 370 mg/kg/jour chez des mâles et 240 ou 490 mg/kg/jour chez des femelles]; pendant 2 ans).

Butler et al. (1995) n’ont rapporté aucun effet cancérogène chez la souris (pureté 90,7 %; 30, 100 et 300 mg/kg/jour, pendant 79 semaines) ou chez le rat (30, 100 et 500 mg/kg/jour pendant 105 jours.

Une augmentation significative du cancer du foie a été rapportée suite à l'administration par voie orale chez le rat (pureté 94,5% ; 0,6, 1,2 et 2,4 % [547, 1 052 et 1 877 mg/kg/jour chez des mâles et 537, 1 061 et 2 002 mg/kg/jour chez des femelles]; pendant 2 ans) aux doses de 1,2 et 2,4 %  (Takahashi et al., 1994) et chez la souris lors d'une étude de 1 an (pureté 94,3%; 0,6 et 1,2 % [816 et 1 692 mg/kg/jour chez des mâles et 876 et 2 004 mg/kg/jour chez des femelles]). (Takahashi et al., 1994). Cependant, l'effet cancérogène observé s'est produit à fortes doses et en présence d'un effet toxique hépatique.

 

Mutagénicité9 12 13 18 19 20

Mise à jour : 2001-08-01

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate de l'effet mutagène.

Effet mutagène

Il n'y a eu aucune augmentation des aberrations chromosomiques lors de 6 études sur des cellules de hamster chinois (ovaire et poumon). Les aberrations chromosomiques et l’échange des chromatides-soeurs se sont avérés négatifs chez la souris (moelle osseuse).

Deux études ont donné des résultats négatifs dans le test de la synthèse non programmée de l’ADN sur des cellules du foie humain.

Cependant, trois études limitées ont donné des résultats positifs concernant des mutations dans les cellules de lymphome de la souris (mais en présence de cytotoxicité), des mutations dans les cellules humaines et des transformations dans les cellules embryonnaires du hamster syrien.

Il y a eu deux résultats négatifs et un résultat positif lors du test d'échange de chromatides-soeurs sur des cellules du hamster chinois (ovaire).

Effet mutagène héréditaire

Il n'y a eu aucune évidence d'activité mutagène lors d'un test de dominance létale par gavage (1 000 mg/kg) ou par injection intrapéritonéale (200 et 1 000 mg/kg) chez la souris. Cependant, les données inconstantes et le nombre réduit d'animaux en limitent l'interprétation.

 

Références

  • ▲1.  Tanaka,T et al., «Developmental toxicity study of piperonyl butoxide in CD rats.» Toxicology and Industrial Health. Vol. 11, no. 2, p. 175-184. (1995).
  • ▲2.  Kennedy, G.L. et al., «Teratogenic evaluation of piperonyl butoxide in the rat.» Food and Cosmetics Toxicology. Vol. 15, p. 337-339. (1977). [AP-006404]
  • ▲3.  Schwetz, B.A., Murray, F.J. et Staples, R.E., «Teratology studies on the metabolic inhibitors SKF-525 A and piperonyl butoxide in mice and rabbits.» Toxicology and Applied Pharmacology. Vol. 37, p. 150-151. (1976).
  • ▲4.  Khera, K.S. et al., «Assessment of the teratogenic potential of piperonyl butoxide, biphenyl, and phosalone in the rat.» Toxicology and Applied Pharmacology. Vol. 47, p. 353-358. (1979). [AP-034105]
  • ▲5.  Tanaka, T., «Effects of piperonyl butoxide on F1 generation mice.» Toxicology Letters. Vol. 60, p. 83-90. (1992).
  • ▲6.  Ogata, A. et al., «Teratogenicity of piperonyl butoxide in ICR mice.» Teratology. Vol. 48, no. 5, p. S29. (1993).
  • ▲7.  Tanaka, T. et al., «Developmental toxicity evaluation of piperonyl butoxide in CD-1 mice.» Toxicology Letters. Vol. 71, p. 123-129. (1994).
  • ▲8.  Tanaka, T., Takahashi, O. et Oishi, S., «Reproductive and neurobehavioural effects in three-generation toxicity study of piperonyl butoxide administered to mice.» Food and Chemical Toxicology. Vol. 30, p. 1015-1019. (1992).
  • ▲9.  BIBRA, Piperonyl butoxide. Toxicity profile. Surrey (UK) : BIBRA. (1998). [MO-010220]
  • ▲10.  Sarles, M. et Vandegrift, W.B., «Chronic oral toxicity and related studies on animals with the insecticide and pyrethrum synergist, piperonyl butoxide.» American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. Vol. 1, p. 862-883. (1952). [AP-034049]
  • ▲11.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Overall evaluations of carcinogenicity : an updating of IARC monographs volumes 1-42. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Supplement 7. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1987).   https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/Suppl7.pdf
    http://monographs.iarc.fr/
  • ▲12.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks of Chemical to Humans, Miscellaneous pesticides. IARC monographs on the evaluation of the carcinogenic risk, Vol. 30. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1983).   https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/mono30.pdf
    http://www.iarc.fr
  • ▲13.  Butler, W.H. et al., «Oncogenicity studies of piperonyl butoxide in rats and mice.» Human & Experimental Toxicology. Vol. 17, p. 323-330. (1998).
  • ▲14.  Maekawa, A. et al., «Lack of evidence of carcinogenicity of technical-grade piperonyl butoxide in F344 rats: Selective induction of ileocaecal ulcers.» Food and Chemical Toxicology. Vol. 23, no. 7, p. 675-682. (1985). [AP-034048]
  • ▲15.  Takahashi, O. et al., «Chronic toxicity studies of piperonyl butoxide in F344 rats: Induction of hepatocellular carcinoma.» Fundamental and Applied Toxicology. Vol. 22, p. 293-303. (1994).
  • ▲16.  Takahashi, O. et al., «Chronic toxicity studies of piperonyl butoxide in CD-1 mice : Induction of hepatocellular carcinoma.» Toxicology. Vol. 124, p. 95-103. (1997).
  • ▲17.  National Cancer Institute, Bioassay of piperonyl butoxide for possible carcinogenicity. NCI tech.Rep. Ser. No.120. Washington, DC : Government Printing Office. (1979).
  • ▲18.  Tayama, S., «Cytogenic effects of piperonyl butoxide and safrole in CHO-K1 cells.» Mutation Research. Vol. 368, p. 249-260. (1996).
  • ▲19.  Beamand, J.A. et al., «Lack of effect of piperonyl butoxide on unscheduled DNA synthesis in precision-cut human liver slices.» Mutation Research. Vol. 371, p. 273-282. (1996).
  • ▲20.  Butler, W.H. et al., «Lack of genotoxicity of piperonyl butoxide.» Mutation Research. Vol. 371, p. 249-258. (1996).

Autres sources d'information

  • Lenga, R.E., The Sigma-Aldrich library of chemical safety data. 2nd ed. Milwaukee : Sigma-Aldrich. (1988).
  • Grant, W.M., Toxicology of the eye : effects on the eyes and visual systems from chemicals, drugs, metals and minerals, plants, toxins and venoms; also, systemic side effects from eye medications. 3rd. ed. Springfield (ILL) : Charles C. Thomas. (1986).
  • Budavari, S. et O'Neil, M., The Merck index : an encyclopedia of chemicals, drugs, and biologicals. 11th ed. Rahway ( N.J.) : Merck. (1989). [RM-403001]
  • Amacher, D.E. et Zelljadt, I., «The morphological transformation of Syrian hamster embryo cells by chemicals reportedly nonmutagenic to Salmonella typhimurium.» Carcinogenesis. Vol. 4, no. 3, p. 291-295. (1983). [AP-012912]
  • Hawley, G. G., Sax, N. I. et Lewis, R. J., Hawley's condensed chemical dictionary. 11th ed. rev. New York : Van Nostrand Reinhold. (1987). [RS-407001]   http://onlinelibrary.wiley.com/book/10.1002/9780470114735 
  • Gaines, T.B., «Acute toxicity of pesticides.» Toxicology and Applied Pharmacology. Vol. 14, p. 515-534. (1969). [AP-022053]
  • McGregor, D.B. et al., «Responses of the L5178Y tk+/tk- mouse lymphoma cell forward mutation assay. III, 72 coded chemicals.» Environmental and molecular mutagenesis. Vol. 12, no. 1, p. 85-154. (1988). [AP-028011]
  • Document effacé.
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  • Epstein, S.S. et al., «Detection of chemical mutagens by the dominant lethal assay in the mouse.» Toxicology and Applied Pharmacology. Vol. 23, p. 288-325. (1972). [AP-005946]
  • Camann, D.E., Majumdar, T.K. et Geno, P.W., Evaluation of saliva and artificial salivary fluids for removal of pesticide residues from human skin. San Antonio (Texas) : Southwest Research Institute. (2000). Microfiche : PB2000-105542, EPA/600/R-00/041
  • Occupational Health Services inc., Pestline : material safety data sheets for pesticides and related chemicals : PST 00020-PST 18670. Vol. 1. New York : Van Nostrand Reinhold. (1991). [RM-515078]
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  • Shepard, T.H., Catalog of teratogenic agents. 6th ed. London : John Hopkins University Press. (1989).
  • Bushong, C., Chaisson, C., Langley, C.E., Pesticide rebuttable presumption against registration. Piperonyl butoxide decision document., 1981 Microfiche : PB83-137901
  • Evaluation of carcinogenic, teratogenic, and mutagenic activities of selected pesticides and industrial chemicals. Volume 2: Teratogenic study in mice and rats.. (1968). Microfiche : PB-223 160

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.