Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 13510-46-8
Formule moléculaire brute : H24AsNa3O16
Noms français :
Noms anglais :
Insecticide, agent de préservation du bois
Mise à jour : 1997-01-14
Solide sous forme de cristaux, incolore
Mise à jour : 2000-02-11
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.L'IRSST recommande la méthode ID105 de OSHA.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le «Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail» ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante:
http://www.irsst.qc.ca/-RSST7440-38-2.html
Remarques: La méthode OSHA ID-105 permet l'analyse de l'arsenic inorganique et peut être adaptée pour l'arsenic métal et ses composés solubles.
Paramètre biologique, indice biologique d'exposition et moment du prélèvement:
Facteurs à considérer lors de l'interprétation:
Pour obtenir plus de détails, consulter le «Guide de surveillance biologique de l'IRSST - prélèvement et interprétation des résultats».
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Lorsqu'il est chauffé jusqu'à sa décomposition, il émet des fumées toxiques d'arsenic.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les acides.
Produits de décompositionInformation non disponible
Mise à jour : 2022-03-11
En milieu de travail, les composés d'arsenic sont principalement absorbés par les voies respiratoires. La peau est une voie d'absorption négligeable. Le produit peut également être absorbé par les voies digestives.
NOTE: Afin de faciliter la lecture du texte des Propriétés toxicologiques, nous tenons à préciser que le terme «composés d'arsenic» englobe tous les composés inorganiques de l'arsenic, incluant l'arséniate de sodium dodécahydraté.
L'exposition à des composés d'arsenic peut causer l'irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires.
L'ingestion de composés d'arsenic peut causer de l'irritation gastrointestinale. À la suite de l'ingestion de fortes concentrations d'arsenic (8 mg As/kg) de l'oedème pulmonaire peut survenir. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
L'exposition aux poussières de certains composés d'arsenic cause l'irritation des membranes muqueuses du nez et de la gorge. Cette exposition peut mener à une laryngite, une bronchite ou une rhinite. De fortes concentrations peuvent causer la perforation du septum nasal.
Les poussières peuvent également causer une dermatite de contact de type irritatif se traduisant par de l'érythème et de l'enflure avec présence de papules, de vésicules ou de lésions nécrotiques dans les cas les plus sévères.
Une conjonctivite définie par des rougeurs, une enflure et de la douleur aux yeux peut survenir chez des travailleurs exposés à des poussières de composés d'arsenic dans l'air. Elle est habituellement associée à une dermatite du visage.
Les premiers symptômes d'une intoxication à la suite d'ingestion de composés inorganiques d'arsenic ou à la déglutition des particules inhalées sont des effets gastro-intestinaux, débutant par un goût métallique ou d'ail, une bouche sèche, une difficulté à déglutir, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et une hémorragie gastrointestinale. Des dommages au système nerveux tels qu'une encéphalopathie, des maux de tête, de la léthargie, de la confusion mentale, des hallucinations, une attaque et un coma peuvent également survenir à la suite d'ingestion de 2 mg As/kg ou plus. Une neuropathie périphérique symétrique peut également se manifester à la suite d'une exposition aigüe à de fortes concentrations.
Lors de l'ingestion de forte dose (8 mg As/kg ou plus), des effets sur le système respiratoire tels que la détresse respiratoire et une bronchite hémorragique peuvent survenir ainsi qu'un collapsus et la mort. Des symptômes plus sévères sur le système digestif (hématémèse, hémopéritoine, hémorragie gastrointestinale et de la nécrose) ont également été rapportés dans plusieurs cas.
L'ingestion d'arsenic peut également conduire à des effets sur le système cardiovasculaire (altération de la dépolarisation myocardique et arythmie) et causer une insuffisance rénale.
L'exposition répétée à de faibles doses de composés inorganiques d'arsenic (0,03 à 0,1 mg As/kg/j) est typiquement caractérisée par une neuropathie périphérique symétrique sensitive et motrice en plus de changements électrophysiologiques. Les premiers symptômes sont une perte de sensation dans les mains et les pieds qui se développe en une paresthésie douloureuse. Dans plusieurs cas, une faiblesse musculaire se développe, ce qui peut causer la paralysie du poignet et de la cheville ainsi que des changements dans les réflexes. Les examens histologiques révèlent la mort d'axones en conjonction avec la démyélinisation. Après la fin de l'exposition à l'arsenic, les dommages régressent très lentement, mais pas complètement.
Des nausées, des vomissements, de la diarrhée et des douleurs abdominales ont été observés chez des travailleurs exposés à de faibles doses (à partir de 0,005 mg/kg/j) de façon chronique. Des symptômes plus sévères sur le système digestif (vomissements sanglants, hémorragie gastrointestinale et de la nécrose) ont également été rapportés lors de l'ingestion pendant plusieurs années d'une dose de 0,03 à 0,05 mg As/kg/j dans une préparation médicale.
De l'anémie et de la leucopénie peuvent survenir à la suite de l'ingestion chronique d'arsenic à des doses de 0,002 mg As/kg/j ou plus.
Plusieurs études chez l'humain exposé par la voie orale à des composés inorganiques d'arsenic rapportent des effets hépatiques tels que de l'enflure et de la douleur à la pression du foie ainsi qu'un haut niveau sanguin d'enzymes hépatiques. Ces effets sont souvent observés après une exposition répétée à des doses de 0,01 à 0,1 mg As/kg/j et même à des doses aussi basses que 0,006 mg As/kg/j.
À la suite de l'ingestion répétée d'arsenic, des changements caractéristiques de la peau incluant une hyperkératose généralisée et la formation de verrues ou de cors hyperkératosiques avec des zones d'hyperpigmentation entremêlées de petites zones d'hypopigmentation ont été observés au niveau du visage, du cou et du dos.
Quelques études, chez l'humain et l'animal, ont associé l'exposition répétée à l'arsenic à la perte de l'audition. Ce produit aurait un effet ototoxique.
Des études rapportent une relation entre l'exposition répétée à de l'arsenic via l'eau de consommation et une augmentation de l'incidence de maladies cérébrovasculaires et des troubles de circulation cardiaque, de la haute pression, de l'athérosclérose, de la maladie de Raynaud et de la cyanose des doigts et des pieds à des doses variant de 0,02 à 0,06 mg/kg/j. De plus, un risque accru de développer une conjonctivite, une cataracte ou une lésion bénigne de la conjonctive (ptérygion) est associé à l'exposition à cette eau potable, contaminée à l'arsenic.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Ce produit peut causer de la sensibilisation cutanée.
Une étude rapporte le cas d'un travailleur, dans une usine de production de cristal, qui a développé de la sensibilisation cutanée (eczéma). L'eczéma disparaissait lorsqu'il n'était pas au travail. Il mélangeait différentes poudres qui entraient dans la composition du cristal. Des tests cutanés fermés (Patch test) ont été effectués avec les différentes poudres et se sont avérés positifs seulement pour l'arséniate de sodium (1 % dans l'eau).
Une étude de sensibilisation cutanée, effectuée auprès de 379 patients atopiques n'ayant jamais été exposés à des composés d'arsenic (test épicutané fermé (Patch test)) a donné un résultat positif à l'arsénite de sodium (0.05% en solution aqueuse) et à l'arsénate de sodium (0.1% en solution aqueuse) pour deux d'entre eux. Il est à noter que ces deux patients ont aussi démontré une réaction au nickel et l'un des deux patients a aussi démontré une réaction au cobalt.
Une étude de sensibilisation cutanée (maximisation chez le cobaye (GPMT)) a donné des résultats négatifs pour l'arsénite de sodium et l'arséniate de sodium.
Mise à jour : 2015-07-09
Effets cancérogènesLe Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2011) considère que l'arsenic et ses composés inorganiques sont cancérogènes pour l'homme (groupe 1). Les composés inorganiques d'arsenic, incluant le trioxyde d'arsenic, l'arsenite et l'arsenate, causent le cancer du poumon, de la vessie et de la peau. De plus, une association positive a été observée entre l'exposition à l'arsenic et aux composés inorganiques d'arsenic et le cancer du rein, du foie et de la prostate.
L'ACGIH (2001) quant à elle considère l'arsenic et ses composés inorganiques comme des cancérogènes confirmés (A1) chez l'homme. Cette évaluation est basée sur des études épidémiologiques reliant un excès de cancer du poumon chez des fondeurs et des épandeurs de pesticides de même qu'un excès de cancer de la peau chez des personnes utilisant des composés d'arsenic pour des raisons médicales ou chez des personnes buvant de l'eau contaminée à l'arsenic.
Le NTP (2005) considère l'arsenic et ses composés inorganiques comme des cancérogènes reconnus chez l'homme. Leur évaluation est basée sur des études épidémiologiques et des études de cas chez des personnes exposés à des composés d'arsenic pour des traitements médicaux, dans l'eau de consommation ou professionnellement. Ces études ont démontré que l'exposition à des composés d'arsenic inorganiques augmente le risque de cancer de la peau, des poumons, des voies digestives, du foie, de la vessie, des reins et des systèmes lymphatique et hématopoïétique.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRincer la peau avec de l'eau.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 2022-03-28
Valeur exprimée en As (Arsenic).Appellation réglementaire : Arsenic, élémentaire [7440-38-2] et composés inorganiques (sauf l'arsine), (exprimée en As).
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 11 mars 2020 (152e année, no. 11)
Danger
Peut provoquer le cancer (H350) Risque avéré d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372)
Divulgation des ingrédients
Commentaires :
En raison du manque de données, la classification concernant la toxicité pour certains organes cibles - exposition répétée (H372) a été établie par analogie aux composés inorganiques solubles de l'arsenic.
Il n'y a aucune donnée pertinente de toxicité aiguë par ingestion (DL50) pour ce produit. Cependant, des données sont disponibles pour un produit analogue, l'arséniate de calcium.
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1685
http://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_192
http://www.atsdr.cdc.gov/toxprofiles/Arsenic_addendum.pdf
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.