Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 77-09-8
Formule moléculaire brute : C20H14O4
Noms français :
Noms anglais :
Mise à jour : 1986-09-05
Solide cristallin, jaunâtre, inodore
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Dioxyde de carbone, agents chimiques secs, eau.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome.
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Lorsque chauffé jusqu'à sa décomposition ou combustion il peut émettre des gaz toxiques de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les produits alcalins, les agents oxydants forts.
Produits de décompositionInformation non disponible
Incinération extérieure au milieu de travail.
Pour de grandes quantités, consulter le ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2000-10-30
Ce produit est absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
Ingestion
à des doses thérapeutiques (ce produit est utilisé comme laxatif), la phénolphtaléine peut causer de l'inconfort abdominal, de la diarrhée, des nausées, une diminution de la pression sanguine, de la faiblesse, une coloration rose de l'urine et des fèces.
L'ingestion prolongée ou l'ingestion à forte dose peut causer des douleurs abdominales, de la diarrhée, des vomissements, un débalancement électrolytique (hypokalémie, hypocalcémie, acidose ou alcalose métabolique), de la déshydratation, de la malabsorption, une perte de protéines gastriques, de l'anorexie, une perte de poids, de la polydipsie, de la polyurie, de l'aryhtmie cardiaque, une faiblesse musculaire; des dérangements (dus au débalancement électrolytique) au niveau du rein (insuffisance rénale), du muscle et du système nerveux central.
L'allergie à la phénolphtaléine se manifeste souvent comme une réaction inflammatoire (allant de macules érythémateuses à des vésicules).
PlacentaUne étude chez la souris (voie orale, 4,8 mg/kg, traitée avant la fin de la gestation) a permis de mettre en évidence un transfert placentaire.Développement prénatalUne étude américaine concernant 1 012 femmes ayant utilisé de la phénolphtaléine pour des troubles gastro-intestinaux (236 pendant les quatre premiers mois de grossesse et 806 à tout moment au cours de la grossesse) n'a pas permis de mettre en évidence d'incidence accrue de malformation congénitale.
Effet sur le système reproducteur
Chez la femelleUne étude de 13 semaines (voie orale) chez le rat et la souris (0, 1,2, 2,5 et 5,0 %) n'a montré aucun effet sur le cycle oestral (durée et fréquence).Chez le mâleUne étude de 13 semaines (voie orale) chez le rat et la souris (0, 1,2, 2,5 et 5,0 %) n'a montré aucune atteinte spermatique chez le rat alors qu'elle s'est avérée positive chez la souris.
Effet sur la fertilitéUne étude de fertilité et de reproduction chez la souris (voie orale ; 0,1, 0,7 et 3,0%) a montré une atteinte de la reproduction chez la première et la seconde génération (diminution de la fertilité, atteintes spermatiques).Effet hormonalDes études rapportent une faible activité oestrogénique.
On a retrouvé jusqu'à 1 µg/ml de phénolphtaléine dans le lait de femmes ayant reçu une dose de 200 à 800 mg par ingestion. L'administration (0,0648 g par personne) à des mères qui allaitent pourrait causer de la diarrhée et des coliques chez des enfants.
Effet cancérogènePlusieurs études ont été faites chez l'humain afin d'évaluer l'association entre la phénolphtaléine et le cancer du côlon et les polypes coliques et rectaux, mais aucune association n'a été mise en évidence. Une étude a également été effectuée afin d'évaluer l'incidence du cancer des ovaires en relation avec l'utilisation de laxatifs contenant de la phénolphtaléine mais aucune association significative n'a été observée. Il n'y a eu aucune étude concernant l'effet cancérogène sur d'autres sites que le côlon, le rectum et les ovaires.Chez l'animal, plusieurs études ont été réalisées par voie orale dont trois chez la souris et une chez le rat. Les résultats ont révélé une augmentation de l'incidence des tumeurs malignes (sarcome, lymphome, autres).
Études in vivoLes trois tests effectués chez la souris (micronoyaux) sont positifs. Un test concernant l'altération de l'ADN chez la souris s'est avéré non concluant.Études in vitroPlusieurs tests effectués in vitro sur des cultures de cellules animales (mutation génique, aberrations chromosomiques et transformation cellulaire) et humaines (aberration chromosomique et micronoyaux ) ont révélé des résultats positifs.
InhalationEn cas d'inhalation des vapeurs ou des poussières, amener la personne dans un endroit aéré. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Appeler un médecin.Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l'eau pendant 5 minutes ou jusqu'à ce que le produit soit éliminé. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauRincer la peau avec de l'eau.
IngestionEn cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau. En cas de symptômes inhabituels, consulter un médecin.
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.