Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 6385-62-2
Formule moléculaire brute : C12Br2H14N2O
Noms français :
Noms anglais :
Les produits contenant du dibromure de diquat monohydraté sont commercialisés sous différentes formulations : liquide concentré et solution prête à l'emploi.
Le diquat de dibromure monohydraté est un herbicide de contact non sélectif utilisé comme :
Il est aussi utilisé pour contrôler la croissance :
Mise à jour : 2024-04-25
Le dibromure de diquat monohydraté est un solide cristallin incolore ou jaune. Ce produit est inodore.
En milieu de travail, l'exposition au dibromure de diquat monohydraté se fait principalement par les poudres ou les poussières.
Exposition aux poudres ou poussières :
Le dibromure de diquat monohydraté est inodore. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration.
La VEMP (poussière inhalée : 0,5 mg/m³ ou poussière respirable : 0,1 mg/m³) réglementée sous le nom « Diquat, en tant que cation », peut être atteinte dans l'air en milieu de travail si des produits contenant du dibromure de diquat monohydraté sont utilisés et que les manipulations génèrent un nuage de poudres ou de poussières, ou lorsque des fumées sont produites.
En cas de contact avec le solide, le dibromure de diquat monohydraté est irritant et absorbé par la peau. En raison de sa grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre l'élimination du produit.
Mise à jour : 2020-02-11
Mise à jour : 2024-04-15
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d’équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (poussière inhalée : 0,5 mg/m³ ou poussière respirable : 0,1 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Mise à jour : 2019-03-26
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Ce produit cause l'irritation de la peau et des yeux. Il peut causer l'irritation des voies respiratoires supérieures.
L'inhalation peut causer des signes d'irritation du nez, de la gorge et des voies respiratoires. Des saignements de nez ont été observés chez des travailleurs qui manipulaient de la poudre cristalline de diquat.
L'ingestion de diquat reflète son caractère irritant pour les tissus. Elle cause une sensation de brûlure et de douleur dans la bouche, la gorge et l'abdomen accompagné de nausées intenses, de vomissements (parfois sanguinolents) et de diarrhée.
L'information disponible concernant d'autres composés de la famille du diquat nous indique que l'ingestion d'une quantité modérée peut entraîner des effets caustiques locaux. Une phase asymptomatique de plusieurs heures est parfois observée. Par la suite, il peut y avoir déshydratation, insuffisance rénale et atteinte hépatique modérée. La victime peut être agitée.
L'ingestion d'une quantité massive de diquat cause une nécrose généralisée. Le système digestif est d'abord atteint. On peut observer des douleurs au niveau des différentes parties du système digestif, des vomissements abondants, et des diarrhées souvent hémorragiques. Une insuffisance circulatoire, une insuffisance rénale aiguë et une hépatite toxique se développent dans les 24 heures suivant l'ingestion. Il peut aussi y avoir des troubles de conscience, des convulsions, puis un coma.
Aucune donnée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Chez l'animal, l'information disponible concernant d'autres composés de la famille du diquat nous indique que l'ingestion répétée du produit cause la formation dose dépendante de cataractes.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Des études de sensibilisation cutanée (maximisation chez le cobaye (GPMT)) ont donné des résultats contradictoires.
L'INRS, dans un document sur les dermatoses professionnelles aux produits phytosanitaires, indique que le produit provoque principalement des dermatites qui sont associée au contact (irritation) plutôt que des lésions allergiques.
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant au moins 20 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Laver abondamment la peau avec de l’eau et du savon pendant 15 à 20 minutes. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise ou si l'irritation persiste.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Modification à la suite de la révision du règlement, publiée dans la Gazette officielle du Québec du 13 avril 2022 (154e année, no. 15).
Cette substance est réglementée sous le nom « Diquat, en tant que cation ».
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.