Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 51-03-6
Formule moléculaire brute : C19H30O5
Noms français :
Noms anglais :
Insecticide, fabrication d'insecticide
Mise à jour : 1991-07-04
Liquide huileux, jaune-brun, inodore
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est inflammable dans les conditions suivantes:Peut s'enflammer s'il est chauffé fortement et en présence d'une source d'ignition.
Moyens d'extinctiondioxyde de carbone, mousse, poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse d'alcool
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs adéquats.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
StabilitéCe produit est stable.
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Les agents oxydants forts.
Produits de décompositionDécomposition thermique : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Mise à jour : 1992-11-19
Porter un appareil de protection des yeux et en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié.Éviter tout contact avec la peau.Manipuler à l'abri des matières incompatibles.Manipuler à l'écart de toute source d'ignition.
Informations supplémentaires: Porter des gants et des bottes en caoutchouc.
Conserver dans un endroit bien ventilé.Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et sec.Conserver à l'abri des matières oxydantes.Conserver à l'écart de toute source d'ignition.
Ouvrir les fenêtres ou mettre une ventilation forcée.Absorber avec du papier, du sable ou de la sciure de bois. Mettre dans un contenant hermétique.Nettoyer avec de l'eau.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2001-12-19
Ce produit est peu absorbé par la peau et la voie digestive.
Absorption
Métabolisme
Excrétion
Demi-vie
La demi-vie de l’excrétion urinaire du 14C pour le pipéronyle de butoxyde est de 32 heures suite à l'application cutanée du produit marqué chez l'animal.
Mise à jour : 2001-12-12
Ce produit peut causer une faible irritation de la peau, des yeux et possiblement des voies respiratoires.
Mise à jour : 2001-12-18
Une étude effectuée chez 8 volontaires mâles ne démontre aucun symptôme clinique suite à l'ingestion de capsules contenant 50 mg de butoxyde de pipéronyle. Il n'y a aucun effet sur la fonction enzymatique hépatique (mesuré par la capacité de métaboliser l'antipyrine).
Une étude effectuée chez 2 volontaires mâles ayant ingéré des doses croissantes de 5, 10, 20 et 50 mg de butoxyde de pipéronyle à des intervalles d'une semaine ne démontre aucun symptôme après chacun des traitements. De plus, on n'a noté aucune anomalie dans le sang et l'urine et aucun effet sur la fonction hépatique.
L'ingestion répétée de butoxyde de pipéronyle chez l'animal peut causer des dommages hépatiques et rénaux.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée chez l'humain n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Quelques études de sensibilisation cutanée effectuées chez l'animal se sont sont avérées négatives.
Mise à jour : 2001-08-01
Développement prénatal
Plusieurs études ont été effectuées chez l'animal (rat, souris et lapin) mais uniquement par la voie orale.
L'étude de Tanaka et al. (1994) par gavage chez la souris (pureté >95%; 1 065, 1 385 et 1 800 mg/kg; jour 9 de la gestation) s'est avérée positive (malformation des membres et embryotoxicité) alors qu'une autre étude (Ogata et al., 1993) via l'alimentation (pureté non citée; 150, 300 et 600 mg/kg; jours 7 à 15 de la gestation) s'est avérée négative, mais la dose la plus élevée correspond à 50 % de la dose positive dans l’étude précédente.
Il y a eu 3 études chez le rat. Les deux premières (Khera et al., 1979; Kennedy et al., 1977) ont été effectuées par gavage du jour 6 à 15 de la gestation (pureté 80%; 62,5, 125, 250 et 500 mg/kg; 300 et 1 000 mg/kg) et se sont avérées négatives. La troisième étude (Tanaka et al., 1995) a été faite avec un produit plus pur (pureté >95%; 630, 1 065 et 1 800 mg/kg; jour 11 et 12 de la gestation) et il en est résulté des malformations des membres (oligodactylie, syndactylie, polydactylie) et de l'embryotoxicité aux doses les plus élevées. Cependant à cause de la toxicité maternelle (diminution de la croissance pondéral à 1 065 et 1 800 mg/kg), il n'est pas possible de conclure.
La seule étude disponible chez le lapin (Schwetz et al., 1976) est inadéquate (une seule dose, période non précisée, etc.).
Développement postnatal
Deux études ont été effectuées chez la souris. L'ingestion (0,15, 0,30 et 0,60 % [225, 450 et 900 mg/kg]; pureté >95 %; parents âgés de 5 semaines jusqu'à l'âge de 9 semaines pour la deuxième génération) a causé une diminution de la croissance pondérale et une diminution non permanente de l'activité à toutes les doses, ainsi qu'une baisse de la réaction à un stimulus olfactif aux doses supérieures (Tanaka, 1992).
Lors d'une étude de reproduction par la voie orale sur 3 générations (0,1, 0,2, 0,4 et 0,8 % [160, 350, 650 et 1 200 mg/kg]; pureté >95 %) on a observé une diminution de la croissance pondérale ainsi qu'une atteinte neurocomportementale aux doses utilisées et ce, principalement pour la seconde génération. Mais la baisse de la consommation maternelle à 0,4 et 0,8 % pouvait affecter ces résultats (Tanaka et al., 1992).
Effet sur le système reproducteur
L’atrophie et la diminution du poids de l’utérus ont été observées chez les rats (qualité technique; 0,6, 1,2 ou 2,4 % dans l'alimentation pendant 90 jours) exposés à 2,4 % (1 940 mg/kg).
Effet sur la fertilité
Une étude par ingestion chez des rats (pureté 80 %; mâles et femelles; 100, 1 000, 10 000 et 25 000 ppm pendant 2 ans) n'a montré aucun changement significatif à 100 et 1 000 ppm. On a rapporté une diminution importante du nombre de mères gestantes et une diminution du poids des ratons à 10 000 ppm, alors qu'une forte toxicité maternelle a été observée à 25 000 ppm .
Mise à jour : 2009-05-05
Aucune étude n’a été identifiée chez l’humain.
L’évaluation de plusieurs études chroniques faites chez le rat, la souris et le chien par voie orale n’a pas démontré d'activité cancérogène reliée au butoxyde de piperonyle. Aucune augmentation du cancer du foie, des reins ou de la glande surrénale n’a été observée chez le rat (pureté 80 %;100, 1 000, 10 000 ou 25 000 ppm [5, 50, 500 ou 1250 mg/kg/jour]; pendant 2 ans) ou chez le chien (0,002 à 0,003, 0,02 à 0,03, 0,14 à 0,16, 0,2 à 0,7 ml/kg/jour; pendant 1 an) (Sarles et Vandegrift, 1952).
Aucune cancérogénicité n’a été observée dans l’étude du NCI (1979) chez le rat (pureté 88,4 %; 5 000 ou 10 000 ppm [250 ou 500 mg/kg/jour]; pendant 107 semaines) ou chez la souris (1 036 ou 2 804 ppm [155 ou 420 mg/kg/jour] pendant 112 semaines).
Maekawa et al. (1985) n’ont observé aucun effet cancérogène chez le rat (pureté 89 %; 0,5 ou 1 % [180 ou 370 mg/kg/jour chez des mâles et 240 ou 490 mg/kg/jour chez des femelles]; pendant 2 ans).
Butler et al. (1995) n’ont rapporté aucun effet cancérogène chez la souris (pureté 90,7 %; 30, 100 et 300 mg/kg/jour, pendant 79 semaines) ou chez le rat (30, 100 et 500 mg/kg/jour pendant 105 jours.
Une augmentation significative du cancer du foie a été rapportée suite à l'administration par voie orale chez le rat (pureté 94,5% ; 0,6, 1,2 et 2,4 % [547, 1 052 et 1 877 mg/kg/jour chez des mâles et 537, 1 061 et 2 002 mg/kg/jour chez des femelles]; pendant 2 ans) aux doses de 1,2 et 2,4 % (Takahashi et al., 1994) et chez la souris lors d'une étude de 1 an (pureté 94,3%; 0,6 et 1,2 % [816 et 1 692 mg/kg/jour chez des mâles et 876 et 2 004 mg/kg/jour chez des femelles]). (Takahashi et al., 1994). Cependant, l'effet cancérogène observé s'est produit à fortes doses et en présence d'un effet toxique hépatique.
Effet mutagène
Il n'y a eu aucune augmentation des aberrations chromosomiques lors de 6 études sur des cellules de hamster chinois (ovaire et poumon). Les aberrations chromosomiques et l’échange des chromatides-soeurs se sont avérés négatifs chez la souris (moelle osseuse).
Deux études ont donné des résultats négatifs dans le test de la synthèse non programmée de l’ADN sur des cellules du foie humain.
Cependant, trois études limitées ont donné des résultats positifs concernant des mutations dans les cellules de lymphome de la souris (mais en présence de cytotoxicité), des mutations dans les cellules humaines et des transformations dans les cellules embryonnaires du hamster syrien.
Il y a eu deux résultats négatifs et un résultat positif lors du test d'échange de chromatides-soeurs sur des cellules du hamster chinois (ovaire).
Effet mutagène héréditaire
Il n'y a eu aucune évidence d'activité mutagène lors d'un test de dominance létale par gavage (1 000 mg/kg) ou par injection intrapéritonéale (200 et 1 000 mg/kg) chez la souris. Cependant, les données inconstantes et le nombre réduit d'animaux en limitent l'interprétation.
DL50
CL50
Dose journalière admissible
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) propose une valeur de dose journalière admissible pour l'humain se situant entre 0 et 0,2 mg/kg.
InhalationEn cas d'inhalation des vapeurs, amener la personne dans un endroit aéré.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l'eau pendant 5 minutes ou jusqu'à ce que le produit soit éliminé. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.Contact avec la peauLaver la peau avec de l'eau et du savon.
IngestionRincer la bouche avec de l'eau.
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.