Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 60-29-7
Formule moléculaire brute : C4H10O
Noms français :
Noms anglais :
Sous l'action de la lumière et au contact de l'oxygène de l'air, l'éther diéthylique s'oxyde lentement en peroxydes; ces derniers sont des composés instables dont il vaut mieux prévenir la formation. À cette fin, plusieurs fabricants y ajoutent des composés anti-oxydants en faible quantité (amines ou composés phénoliques tel le 2,6-di-tert-butyl-p-crésol ou BHT).
L'éther diéthylique est principalement utilisé :
Parmi les utilisations de moindre importance, ou celles qui sont en déclin, il sert aussi comme :
L'éther diéthylique a été longtemps utilisé comme anesthésique chez l'homme, mais son usage a été délaissé depuis plusieurs années, au profit de produits comportant moins de risques pour la santé et la sécurité.
Mise à jour : 2006-01-25
Liquide transparent volatil, incolore, à odeur caractéristique sucrée et piquante.
En milieu de travail, l'exposition à l'éther diéthylique se fait principalement par les vapeurs, en raison de son point d'ébullition très bas et de sa volatilité très élevée.
Exposition aux vapeursL'odeur de l'éther diéthylique peut être détectée à partir d'environ 9 ppm. Cette valeur est suffisamment inférieure à la VEMP (400 ppm ou 1 210 mg/m³), à la VECD ( 500 ppm ou 1 580 mg/m³), à la valeur de DIVS (1 900 ppm) et à la LIE (1,9 % ou 19 000 ppm) pour qu'elle puisse être un signe d'avertissement adéquat à une exposition dangereuse.En raison de sa très grande volatilité (tension de vapeur de 440 mm de Hg ou 58,6 kPa à 20 °C, soit environ vingt-cinq fois celle de l'eau) et de sa concentration à saturation très élevée (680 000 ppm, ou 68 %, à 20 °C), en cas de fuite ou de déversement, une très grande quantité d'éther diéthylique risque de s'évaporer, et la concentration en vapeur d'éther diéthylique dans l'air dépassera rapidement la VEMP, la VECD, la valeur de DIVS et la LIE. Cependant, avant d'atteindre la concentration à saturation, la concentration en vapeur d'éther diéthylique dans l'air atteindra la LSE (48 %), c'est à dire la concentration à laquelle le mélange vapeurs/air est trop riche en éther diéthylique pour exploser.
Exposition au liquideL'éther diéthylique liquide peut être absorbé par la peau mais, en raison de sa volatilité très élevée, la très grande majorité du liquide s'évaporera avant de pénétrer la peau; cette évaporation produira d'ailleurs une sensation de froid intense. Lors de contact accidentel du liquide avec la peau, sa faible solubilité dans l'eau nécessite l'utilisation de savon et d'eau afin d'éliminer le produit.
Lors d'une fuite ou d'un déversement, il faut tenir compte du fait que l'éther diéthylique a la propriété de flotter sur l'eau en raison de sa densité inférieure à celle de l'eau, et de sa faible solubilité dans l'eau.
NOTE : La valeur de DIVS de l'éther diéthylique n'est pas reliée à un danger pour la santé mais indique uniquement un danger d'explosibilité; elle représente 10 % de la LIE.
InflammabilitéL'éther diéthylique est un liquide extrêmement inflammable. Il s'enflamme facilement en présence de chaleur, d'une source d'ignition, d'une flamme nue ou d'une étincelle (incluant une décharge électrostatique). À cause de sa faible température d'auto-ignition, le simple contact de ses vapeurs avec des surfaces chaudes (exemple : tuyaux non isolés contenant de la vapeur d'eau) peut en provoquer l'ignition ou l'explosion.
Les vapeurs d'éther diéthylique sont plus lourdes que l'air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d'ignition et provoquer un retour de flamme.
ExplosibilitéLes vapeurs d'éther diéthylique peuvent former un mélange explosif avec l'air.
Moyens d'extinctionUtiliser le dioxyde de carbone, la mousse anti-alcool, la poudre chimique sèche ou l'eau pulvérisée. L'éther flotte sur l'eau et peut ainsi parcourir de longues distances jusqu'à une source d'ignition et propager l'incendie. Le jet d'eau n'est pas recommandé pour éteindre l'incendie, mais on l'utilise pour refroidir les contenants exposés au feu.
Techniques spécialesPorter un appareil de protection respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs appropriés. Combattre le feu à distance.
Monoxyde de carbone, dioxyde de carbone.
Se référer à la méthode d'analyse 28-1 de l'IRSST.
Pour obtenir la description de cette méthode, consulter le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » ou le site Web de l'IRSST à l'adresse suivante :
http://www.irsst.qc.ca/-RSST60-29-7.html
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications des méthodes de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Les équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoires
Porter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (400 ppm ou 1 210 mg/m³) ou la VECD (500 ppm ou 1 520 mg/m³).
Peau
Porter un équipement de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
Yeux
Porter un équipement de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et du type d'appareil de protection respiratoire éventuellement utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.
NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
Les équipements de protection de la peau doivent être conformes à la réglementation.
Les gants suivants sont recommandés :
Les combinaisons suivantes sont recommandées :
Les équipements de protection des yeux et de la figure doivent être conformes à la réglementation.
Les protecteurs oculaires suivants sont recommandés:
StabilitéDans les conditions normales d'utilisation, l'éther diéthylique est un produit stable. Cependant, s'il est exposé à l'air et à la lumière sur une longue période, il peut former des peroxydes instables. Ces derniers peuvent exploser au chauffage, à la friction ou sur impact, surtout suite à une évaporation ou à une distillation. Pour éviter la formation de ces peroxydes, on ajoute à l'éther des traces de composés piégeurs de radicaux (amines ou composés phénoliques).
IncompatibilitéL'éther diéthylique peut réagir très violemment, jusqu'à l'inflammation spontanée ou l'explosion, suite au simple contact avec plusieurs composés, dont de nombreux oxydants forts, composés soufrés et halogénés. En particulier, ce produit est hautement incompatible avec le nitrate de fluor, l'acide permanganique, l'acide nitrique anhydre, le mélange d'acides nitrique et sulfurique concentré, l'acide peroxydisulfurique, l'ozone, le brome, le peroxyde de sodium, le trifluorure de brome, le triazidoborane, l'air liquide, le perchlorate de nitryle, le perchlorate de nitrosyle, le perchlorate de lithium, l'acide perchlorique anhydre, l'heptafluorure d'iode, le chlorure de chromyle, le chlore et le chlorure de sulfuryle.
De plus, suite à une extraction à l'éther diéthylique, évaporation ou recristallisation, les résidus de plusieurs matières ou composés peuvent exploser ou devenir explosibles suite à un choc ou à la friction. C'est le cas notamment du perchlorate d'argent, du peroxyde d'hydrogène, de l'oxynitrate d'uranium, du soufre, de la pulpe de bois et de certains sols tourbeux.
L'éther diéthylique attaque les matières plastiques et le caoutchouc.
Produits de décompositionLa décomposition thermique peut mener à un dégagement de monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, d'aldéhydes et d'acides carboxyliques de faible poids moléculaire.
Mise à jour : 2015-04-15
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Ce produit est très inflammable et ses vapeurs sont très facilement explosibles dans l'air : ventiler pour prévenir la formation de concentrations explosives et l'ignition possible due aux décharges électrostatiques. Ce produit peut accumuler une charge électrostatique par écoulement ou par agitation : l'appareillage doit être mis à la terre et mis à la masse. Manipuler à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition. Utiliser des outils qui ne provoqueront pas d'étincelle. Manipuler de façon sécuritaire selon les méthodes normalisées et conformes aux RSST, NFPA 30 et CNPI. En cas de ventilation insuffisante, utiliser un appareil de protection respiratoire approprié. Éviter le contact avec les yeux, et le contact répété avec la peau.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L'entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment les sections VII et X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
L'entreposage de ce liquide inflammable doit s'effectuer conformément au « Code des liquides inflammables et combustibles NFPA 30 ». Entreposer à l'écart de toute source de chaleur et d'ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit sombre, frais et bien ventilé, à l'abri des matières incompatibles. Les contenants doivent être mis à la terre et mis à la masse.
À cause de sa grande inflammabilité et de son explosibilité dans l'air, toutes les précautions doivent être prises pour éviter la fuite ou le déversement de ce produit. Tout équipement utilisé pour manipuler ce produit doit être mis à la terre.Éliminer du site toute source d'ignition et ventiler. Contenir la fuite si on peut le faire sans risque.
Réduire la concentration des vapeurs en arrosant avec de l'eau pulvérisée. Absorber ou couvrir avec de la terre sèche, du sable ou tout autre produit non combustible et transférer dans des contenants hermétiques. Utiliser des outils anti-étincelles propres pour récupérer le matériel absorbé. Empêcher l'infiltration dans les cours d’eau, les égouts et les endroits confinés.
De faibles quantités du produit récupéré peuvent être brûlées ou enfouies. Si nécessaire, consulter le bureau régional du ministère de l'Environnement.
En milieu de travail, l'éther diéthylique est principalement absorbé par les voies respiratoires. La peau est une voie d'absorption négligeable. Le produit peut également être absorbé par les voies digestives.
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion
Mise à jour : 2017-11-28
L'éther diéthylique cause une faible irritation des yeux et n'est pas irritant pour la peau.
Une étude chez des volontaires rapporte que la plus faible concentration pour laquelle on a observé une irritation nasale est de 200 ppm (exposition d'une durée de 3 à 5 minutes). On n'a pas observé d'irritation de la gorge et des yeux à cette concentration.
L'exposition à des concentrations élevées de vapeurs (comme celles utilisées pour l'anesthésie) peut causer une irritation des yeux. On peut observer des dommages superficiels à l'épithélium; le rétablissement est cependant rapide.
Suite au contact répété ou prolongé, ce produit exerce une action dégraissante sur la peau. Il peut causer des rougeurs, de la desquamation et des fissurations.
Aucune publication mentionnant des effets toxiques chez des personnes exposées à des concentrations susceptibles d'être présentes en milieu de travail n'a été trouvée dans la littérature scientifique.
L'inhalation de concentration de vapeur supérieure à ce que l'on retrouve habituellement en milieu de travail peut causer une dépression du système nerveux central se traduisant par des maux de tête, des étourdissements, une sensation d'ébriété, de la fatigue, de la somnolence, des nausées. Dans de rares cas, la personne exposée présente d'abord une phase de délire maniaque (agitation). À des concentrations variant de 2 à 10 % (20 000 à 100 000 ppm) peut causer une perte de conscience. L'arrêt respiratoire peut survenir à une concentration supérieure à 10 %.L'éther diéthylique était autrefois utilisé comme anesthésique chez l'homme. Des concentrations variant de 10 à 15 % (100 000 à 150 000 ppm) étaient utilisées pour induire l'anesthésie, puis elles étaient réduites à environ 50 000 ppm pour la maintenir. Quelques rares cas d'atteinte réversible des fonctions hépatique (augmentation de l'activité des enzymes hépatiques) et rénale (albuminurie) ont été rapportés chez des patients ayant subi une anesthésie avec l'éther diéthylique.En cas d'ingestion, ce produit pourrait être aspiré et provoquer une atteinte pulmonaire. L'ingestion peut causer une dépression du système nerveux central.
Des rapports datant du début du siècle dernier font mention d'anorexie, d'épuisement, de troubles de la concentration, de maux de tête, de somnolence, d'étourdissements, d'excitation et de troubles psychiques chez des travailleurs. Cependant, ces symptômes ont été observés chez des personnes qui étaient exposées à des concentrations largement supérieures à celles que l'on trouve en milieu de travail de nos jours. Il semble qu'une certaine tolérance aux effets sur le système nerveux central puisse d'établir suite à des expositions répétées. Un rapport mentionne que 3 travailleurs oeuvrant dans des salles d'opération ont présenté les symptômes décrits précédemment. Ils étaient exposés à une concentration d'environ 7 300 ppm. Les symptômes ont disparu 6 semaines après un retrait du travail.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Une étude de sensibilisation cutanée (stimulation locale des ganglions lymphatiques (LLNA)) chez la souris a donné des résultats négatifs.
PlacentaUne étude par inhalation chez trois espèces animales exposées à la fin de la gestation (concentration 10 % pendant 5 à 40 minutes chez le rat, la souris et le cobaye) a permis de mettre en évidence le passage transplacentaire de l'éther diéthylique (Dybing et al., 1952).
Développement prénatal
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont été effectuées chez des travailleuses exposées à l'éther diéthylique utilisé en milieu hospitalier comme agent anesthésiant. Certaines ont montré une légère augmentation de l'incidence d'avortements spontanés. Plusieurs biais limitent l'interprétation de ce résultat (exposition simultanée à plusieurs substances, concentration d'éther diéthylique inconnue, durée de l'exposition, etc.) (DFG, 1999). Une étude rétrospective chez des travailleuses en laboratoire exposées à plusieurs solvants, dont l'éther diéthylique, n'a pas permis de montrer une augmentation du nombre d'avortements spontanés (Taskinen et al., 1994). Études chez l'animal Aucune étude n'a été effectuée à des concentrations non anesthésiantes. De plus, la piètre qualité des données disponibles ne permet pas de tirer de conclusion quant à l'effet de l'éther diéthylique sur le développement. Lindskog (1958) a effectué une étude chez des souris exposées pendant 20 minutes aux jours 9, 10, 11 et 12 à une dose non quantifiée d'éther diéthylique (dose causant l'anesthésie). Il a observé un retard de développement significatif de la longueur de la tête. Cette étude comporte cependant plusieurs limitations, les principales étant le nombre insuffisant d'animaux et de doses et la concentration inconnue. Une étude dont seul le résumé est disponible a été effectuée à des doses anesthésiantes chez la souris et le rat (Schwetz, 1970). Les souris ont été exposées à 6,5 % d'éther diéthylique pendant 1 heure aux jours 8, 9 et 10 ou 12, 13 et 14 de la gestation. Les rats ont été exposés à 7,3 % pendant 1 heure aux jours 9, 10 et 11 ou 13, 14 et 15 de la gestation. On rapporte une augmentation du nombre de résorptions et d'anomalies squelettiques. On ne peut tirer de conclusion de cette étude en raison du manque très important de données (nombre inconnu d'animaux, nombre de dose insuffisant, absence de données statistiques). Une seconde publication du même auteur, toujours sous forme de résumé, a été effectuée aux mêmes concentrations, chez la souris et le rat. Les animaux ont été exposés pendant une heure à un jour non précisé de la gestation. Les auteurs concluent que l'anesthésie avec l'éther diéthylique n'a pas d'effet tératogène important et que le rat serait moins sensible que la souris (Schwetz et Becker, 1970). Le manque de détails empêche de conclure à un effet de l'éther diéthylique sur le développement. DFG (1999) cite deux études effectuées chez un nombre très restreint de rats et de souris à une concentration anesthésiante non quantifiée (Jacobs, 1971 et Chase et al., 1971). Le but de ces études était uniquement d'évaluer l'incidence des fentes palatines. L'incidence était augmentée chez le rat (exposition aux jours 8 à 14 de la gestation) mais pas chez la souris (exposition de 42 heures aux jours 13 à 15 de la gestation). La présence de plusieurs biais ne permet pas de conclure.
Études chez l'humainPlusieurs études épidémiologiques ont été effectuées chez des travailleuses exposées à l'éther diéthylique utilisé en milieu hospitalier comme agent anesthésiant. Certaines ont montré une légère augmentation de l'incidence d'avortements spontanés. Plusieurs biais limitent l'interprétation de ce résultat (exposition simultanée à plusieurs substances, concentration d'éther diéthylique inconnue, durée de l'exposition, etc.) (DFG, 1999).
Une étude rétrospective chez des travailleuses en laboratoire exposées à plusieurs solvants, dont l'éther diéthylique, n'a pas permis de montrer une augmentation du nombre d'avortements spontanés (Taskinen et al., 1994).
Études chez l'animal
Aucune étude n'a été effectuée à des concentrations non anesthésiantes. De plus, la piètre qualité des données disponibles ne permet pas de tirer de conclusion quant à l'effet de l'éther diéthylique sur le développement.
Lindskog (1958) a effectué une étude chez des souris exposées pendant 20 minutes aux jours 9, 10, 11 et 12 à une dose non quantifiée d'éther diéthylique (dose causant l'anesthésie). Il a observé un retard de développement significatif de la longueur de la tête. Cette étude comporte cependant plusieurs limitations, les principales étant le nombre insuffisant d'animaux et de doses et la concentration inconnue.
Une étude dont seul le résumé est disponible a été effectuée à des doses anesthésiantes chez la souris et le rat (Schwetz, 1970). Les souris ont été exposées à 6,5 % d'éther diéthylique pendant 1 heure aux jours 8, 9 et 10 ou 12, 13 et 14 de la gestation. Les rats ont été exposés à 7,3 % pendant 1 heure aux jours 9, 10 et 11 ou 13, 14 et 15 de la gestation. On rapporte une augmentation du nombre de résorptions et d'anomalies squelettiques. On ne peut tirer de conclusion de cette étude en raison du manque très important de données (nombre inconnu d'animaux, nombre de dose insuffisant, absence de données statistiques).
Une seconde publication du même auteur, toujours sous forme de résumé, a été effectuée aux mêmes concentrations, chez la souris et le rat. Les animaux ont été exposés pendant une heure à un jour non précisé de la gestation. Les auteurs concluent que l'anesthésie avec l'éther diéthylique n'a pas d'effet tératogène important et que le rat serait moins sensible que la souris (Schwetz et Becker, 1970). Le manque de détails empêche de conclure à un effet de l'éther diéthylique sur le développement.
DFG (1999) cite deux études effectuées chez un nombre très restreint de rats et de souris à une concentration anesthésiante non quantifiée (Jacobs, 1971 et Chase et al., 1971). Le but de ces études était uniquement d'évaluer l'incidence des fentes palatines. L'incidence était augmentée chez le rat (exposition aux jours 8 à 14 de la gestation) mais pas chez la souris (exposition de 42 heures aux jours 13 à 15 de la gestation). La présence de plusieurs biais ne permet pas de conclure.
Effet sur le système reproducteurUne étude par inhalation chez la souris n'a pas montré d'atteinte morphologique au niveau des spermatozoïdes (0,32 et 1,6 %; 4 h/j; pendant 5 jours consécutifs; prélèvement 28 jours après la première exposition) (Land et al., 1979, 1981).
La présence de l'éther diéthylique a été rapportée lors d'une étude destinée à identifier, en milieu urbain, les contaminants pouvant se retrouver dans le lait. Cependant, aucune relation avec l'exposition professionnelle ne peut être établie (Pellizzari et al., 1982).
Wilson et al. (1980) rapportent un rapport de la concentration d'éther diéthylique lait/plasma maternel égal à 1.
Une méthode de modélisation mathématique a été utilisée afin d'estimer quantitativement le transfert lacté de plusieurs contaminants dont l'éther diéthylique (Fisher et al., 1997). La quantité ingérée via le lait a été estimée (modèle pharmacocinétique à base physiologique) à 1,49 mg pour un enfant allaité (pendant 24 heures) lorsque la mère est exposée par inhalation à une concentration de 400 ppm (exposition intermittente pendant 6,5 heures sur une période de 8 heures).
Mise à jour : 2009-03-31
Aucune donnée concernant les effets cancérogènes n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 1987) considère que l'exposition aux anesthésiques volatils, dont fait partie l'éther diéthylique, est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).
Une étude in vitro d'échange de chromatides soeurs dans des cellules ovariennes de hamster chinois a donné des résultats négatifs.
Animal
DL50
CL50
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise. Si la personne ne respire pas, lui donner la respiration artificielle.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Si l’irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau avec de l’eau. Mouiller abondamment les vêtements contaminés.
IngestionRincer la bouche avec de l’eau. Appeler le Centre antipoison ou un médecin en cas de malaise.
Mise à jour : 1999-11-01
Danger
Liquide et vapeurs extrêmement inflammables (H224) Nocif en cas d’ingestion (H302) Peut provoquer la somnolence ou des vertiges (H336)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1155
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.