Répertoire toxicologiqueAsthme professionnelInformation généralePoudrage électrostatique
C’est l’application d’une peinture en poudre par chargement des particules pour augmenter l’efficacité de l’adhésion à la pièce métallique.
La charge statique est produite par décharge électrique d’une électrode (effet «corona») ou par friction (effet triboélectrique).
Cette application est effectuée à l’intérieur d’une cabine de pulvérisation ou d’une chambre de pulvérisation afin de contrôler les émissions de poussières dans l’air.
Un système de ventilation récupère les poudres qui n’ont pas adhéré aux pièces. Ces poudres sont filtrées et l’air du système est recirculé.
Les poussières nuisibles en forte concentration peuvent causer une diminution de la capacité pulmonaire. La norme québécoise est de10 mg/m3 pour une exposition de huit heures (VEMP) aux poussières totales.
Ce produit entre dans la composition de certaines peintures pour favoriser la polymérisation des composantes. Le TGIC est un irritant et un allergisant cutané. Des études récentes amènent à soupçonner ce produit d’être un sensibilisant respiratoire et un irritant.Actuellement, il n’y a pas de norme québécoise pour ce produit, mais l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) recommande une norme TWA (time weighed average) de 0,05 mg/m3 pour une exposition de huit heures.
L’anhydride trimellitique est un autre produit entrant dans la composition de poudres pour induire la polymérisation. C’est un irritant et un sensibilisant respiratoire et cutané. La norme québécoise est de 0,039 mg/m3 pour une exposition pondérée de huit heures.
On peut retrouver d’autres produits tels le formaldéhyde et d’autres aldéhydes lors de la cuisson des peintures. Le noir de carbone qui est soupçonné cancérogène se retrouve comme pigment dans plusieurs formulations. Des isocyanates ont également été mesurés lors de la pulvérisation ou lors de la cuisson. Cependant, les concentrations de ces contaminants sont généralement faibles.
Les appareils de protection respiratoire à cartouche filtrante pour les poussières de type N, P ou R avec des efficacités nominales de 95, 98 ou 100% sont suffisants pour les opérations de nettoyage, lorsque les concentrations ne dépassent pas plus de dix fois les normes, soit pour les poussières totales, soit pour le TGIC.
Si les précautions ne sont pas suffisantes pour minimiser la production de poussières lors du nettoyage, un masque à adduction d’air pourrait être nécessaire.
Pour la protection des mains, des gants étanches aux poussières devraient être utilisés lors des opérations de manipulation des poudres et lors du nettoyage. Pour la pulvérisation, des gants conducteurs sont recommandés, même s’ils ne sont pas efficaces à 100%.
Les combinaisons lavables ou jetables sont recommandées pour toutes les opérations impliquant un contact potentiel avec les poudres (peinture et nettoyage). Les vêtements lavables doivent être nettoyés sur place ou être envoyés à des buanderies industrielles.
Des lunettes à écran latéral doivent être utilisées pour des concentrations de poussières minimales. Lorsque les concentrations sont élevées, le masque à visière est recommandé.
Notez que le texte présenté dans cette page est tiré du dépliant « Procédé de poudrage électrostastique - Principaux risques et mesures préventives » produit par la CSST. Vous pouvez vous procurer ce dépliant au bureau de la CSST de votre région. DC 500-202 - Dépliant - 19 cm x 9,5 cm - 3 volets