Répertoire toxicologiqueAppareils de protection respiratoireGuide réglementaireAppareils de protection respiratoire autonomes TC-13F
Les points suivants sont à considérer pour l'utilisation des appareils de protection respiratoire autonomes :
9.3.3 Les utilisateurs de respirateurs autonomes doivent travailler par équipes de deux ou plus, maintenues en communication entre elles au moyen de techniques visuelles, sonores, mécaniques ou électroniques, d'un câble guide de sécurité ou d'autres moyens afin de coordonner leurs activités, et à proximité les unes des autres afin de se porter secours en cas d'urgence.
9.3.4 Lorsque des personnes participent à des opérations nécessitant le port d'un respirateur autonome ou d'un autre équipement de protection respiratoire, il faut désigner au moins une personne pour demeurer à l'extérieur de la zone dangereuse.
L'utilisation des appareils de protection respiratoire autonomes dans un contexte de lutte contre les incendies fait l'objet d'une norme de la National Fire Protection Association (NFPA) : Standard on Open-Circuit Self-Contained Breathing Apparatus for Fire Fighters, 1987.
Figure 2.27 Exemple d'utilisation d'un appareil de protection respiratoire autonome en situation d'incendie (gracieuseté de Survivair)
Figure 2.28 Exemple d'appareil de protection respiratoire autonome à surpression (gracieuseté de 3M)
Le principe de fonctionnement des appareils de protection respiratoire autonomes est que l'utilisateur transporte la réserve d'air, d'oxygène ou l'équipement à autoproduction et qu'il est indépendant de l'air ambiant. Ces appareils sont souvent identifiés par les lettres SCBA qui proviennent de l'appellation anglaise Self Contained Breathing Apparatus. Ces systèmes sont généralement utilisés avec un masque complet. Ils se présente sous trois formes principales :
Avec les appareils de protection respiratoire autonomes à circuit ouvert, l'air exhalé est rejeté sans recirculation dans l'environnement en passant à travers une ou plusieurs soupapes intégrées au masque.
Dans les modèles à mode sur demande, une soupape d'adduction d'air assure le passage de l'air respirable dans le masque à l'inspiration. À l'expiration, la pression positive qui se crée à l'intérieur du masque ferme la soupape. Le masque se trouve donc sous pression négative au moment de l'inhalation, ce qui le rend plus vulnérable à une infiltration du ou des contaminants présents dans l'air ambiant. Une pression minimale n'étant pas maintenue, ce système n'est donc pas considéré comme étant à pression positive. Les appareils de protection respiratoire autonomes à mode sur demande sont considérés désuets. Une pièce faciale dont la soupape d'expiration est prévue pour le fonctionnement sur demande ne peut pas être utilisée avec un régulateur à surpression, car l'air circulerait en continu et viderait rapidement la réserve.
Dans les appareils de protection respiratoire autonomes à surpression, des régulateurs et des valves d'exhalation maintiennent une pression positive à l'intérieur du masque, ce qui assure un meilleur facteur de protection. Ces équipements peuvent être munis d'un dispositif qui permet à l'utilisateur de choisir le mode sur demande ou à surpression. Dans ce cas, le mode de fonctionnement sur demande ne devrait être utilisé qu'au moment de mettre ou d'enlever l'appareil, et ce, en dehors de la zone à risque.
Les appareils de protection respiratoire autonome à circuit fermé se regroupent sous l'appellation anglaise rebreather. Ils sont souvent utilisés dans les opérations minières souterraines. Une partie de l'air exhalé ou la totalité est remis en circulation. Le dioxyde de carbone expiré ainsi qu'une partie de la vapeur d'eau sont fixés dans une cartouche de régénération et l'oxygène consommé est remplacé par la réserve emportée. L'oxygène peut être emmagasiné sous forme gazeuse (appareil à oxygène gazeux comprimé), liquide (appareil à oxygène liquide) ou en composé chimique (appareil à production chimique d'oxygène).
Figure 2.29 Exemple d'appareil de protection respiratoire autonome à surpression (gracieuseté de 3M)
Figure 2.30 Exemple d'appareil de protection respiratoire à adduction d'air à surpression avec un système d'évacuation autonome auxiliaire (gracieuseté de North)
Parce qu'il y a un risque de perte de la source d'air, qui laisserait l'utilisateur sans protection, les appareils de protection respiratoire à adduction d'air ne sont pas approuvés en situation de DIVS. Cependant, un système qui combine un équipement à adduction d'air et un appareil autonome permet à l'utilisateur de pénétrer et d'évacuer une atmosphère déficiente en oxygène ou à concentration élevée de gaz et de vapeurs. Si la réserve d'air doit être utilisée pour y entrer, elle doit être d'au moins 15 minutes et l'utilisateur ne doit pas en employer plus de 20 % pour ce besoin. Il pourrait aussi utiliser cette réserve pour se déplacer temporairement d'une ligne d'air à une autre dans une atmosphère dangereuse. Lorsqu'ils sont accompagnés d'un système auxiliaire, les équipements à adduction d'air se trouvent donc dans la classe TC-13F des appareils de protection respiratoire approuvés par le NIOSH.
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