Répertoire toxicologiqueAppareils de protection respiratoireGuide pratique2-Situations de travail
2. Guide pratique - Situations de travail
Indépendamment du type d'aérosol, il faut tenir compte des étapes à selon l'ordre qui est suggéré dans l'organigramme. Après avoir constaté qu'il y a une situation de risque réelle ou potentielle mais non une situation d'urgence, la cueillette de données dans le milieu permettra d'établir :
Par la suite, il faut vérifier à l'annexe I du RSST la valeur d'exposition moyenne pondérée (VEMP). Elle est de 1 mg/m 3 pour la poussière de cuivre et de 5 mg/m 3 pour le brouillard d'huile. Les concentrations présentes sont donc plus élevées que les concentrations admissibles, si bien qu'il faut porter un appareil de protection respiratoire ».
Par ailleurs, selon les données du Pocket Guide to Chemical Hazards du NIOSH, la concentration constituant un DIVS est de 100 mg/m 3 pour la poussière de cuivre et de 2 500 mg/m 3 pour le brouillard d'huile. Les concentrations présentes sont donc plus basses que les concentrations constituant un DIVS, ce qui n'oblige pas à choisir des appareils de protection respiratoire autonomes . Selon le RSST et les données du NIOSH, il n'y a pas de risque d'absorption par la peau ni d'irritation des yeux et .
Dans cet exemple, le coefficient de risque est de (22 mg/m3)/(1 mg/m3) = 22 pour la poussière de cuivre et de (8 mg/m3)/(5 mg/m3) = 1,6 pour le brouillard d'huile. étant donné que la poussière de cuivre a le coefficient de risque le plus élevé, sa valeur sera retenue pour choisir l'appareil de protection respiratoire. Si l'on suit le cheminement de la partie , puisque le coefficient de 22 dépasse le facteur de protection caractéristique (FPC) d'un demi-masque à épuration d'air, qui est de 10, la protection minimale possible sera un appareil de protection respiratoire à épuration d'air motorisé (ou à adduction d'air) avec un masque souple/visière-écran (FPC de 25). Un masque complet avec un facteur de protection caractéristique de 100 constitue aussi un bon choix.
Passer ensuite à la partie . Comme le montre notre exemple, l'état du contaminant dans l'air ambiant se présente sous forme de poussières et de brouillard d'huile . Il faudra donc opter pour un appareil de protection respiratoire à filtres à particules ayant une efficacité minimale de 95 % .
Comme on est en présence d'un brouillard d'huile , il faudra utiliser un filtre R ou P. On ne pourra utiliser un filtre R95 que pour un seul quart de travail, à moins que des tests appropriés ne démontrent que l'utilisation puisse être prolongée (tel qu'il est précisé dans la section 3.1.1 Appareils de protection respiratoire à filtres à particules). Donc, il faudra porter un masque complet équipé de filtres R95 ou P95 au minimum.
La première partie de la démarche est la même que dans l'exemple précédent :
Dans cet exemple, le coefficient de risque est de (0,6 mg/m3) / (0,2 mg/m3) = 3 pour le dinitro-ortho-crésol. Donc, selon la partie , la protection minimale sera un quart de masque ayant un facteur de protection de 5. Ce type de masque étant de moins en moins courant sur le marché, un demi-masque ayant un FPC de sera approprié .
Selon la partie , l'état du contaminant, soit le dinitro-ortho-crésol, dans l'air se présente sous forme de particules solides ayant une faible pression de vapeur * . Dans cet exemple, il n'y a donc pas de particules contenant de l'huile . On peut donc utiliser un appareil de protection respiratoire avec un filtre de la classe N ayant une efficacité minimale de 95 % .
Le temps d'utilisation du filtre N95 est limité par l'endommagement du filtre, l'hygiène ou la résistance respiratoire due au colmatage du filtre. En présence d'un pesticide sous forme d'aérosol (y compris les insecticides) ou s'il y a risque de le rencontrer sous forme de vapeur, il faut avoir recours à une combinaison de cartouches pour vapeurs organiques et au filtre approprié. Il faudra aussi tenir compte, dans ce cas, d'un risque d'absorption par la peau ou d'irritation des yeux.
* Selon le NIOSH, lorsque les particules de pesticide ont une faible pression de vapeur, il est possible que seul un filtre à particules soit nécessaire.
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Dans une fabrique d'articles en fibre de verre, à la suite d'une évaluation des contaminants dans l'air, on constate que le mouleur est exposé à 200 ppm de styrène. Quel sera le choix de l'appareil de protection respiratoire ? Les conditions de température et d'humidité sont considérées comme normales. Par ailleurs, le travailleur a une charge de travail moyenne et un rythme respiratoire régulier (16 à 20 respirations à la minute).
Au départ, il faut s'assurer :
Par la suite, il faut comparer la valeur mesurée avec la valeur d'exposition moyenne pondérée pour le styrène à l'annexe I du RSST . Cette valeur est de 50 ppm. Les concentrations présentes sont donc plus élevées que les concentrations admissibles. Il faut alors utiliser un appareil de protection respiratoire.
Par ailleurs, selon les données du Pocket Guide to Chemical Hazards du NIOSH, la concentration constituant un DIVS pour le styrène est de 700 ppm . La concentration présente est donc plus basse que la concentration constituant un DIVS, ce qui n'oblige pas à choisir des appareils de protection respiratoire autonomes.
Les données du RSST et du Pocket Guide to Chemical Hazards indiquent que la voie cutanée, y compris les yeux, contribue de façon potentiellement significative à l'exposition globale et . Il faudra donc prévoir une protection de la peau et des yeux, entre autres par l'utilisation d'un masque facial complet, d'une cagoule ou par une protection adéquate selon la norme CSA Z94.3 : Protecteurs oculaires et faciaux dans l'industrie.
Dans cet exemple, le coefficient de risque est de 200 ppm/50 ppm = 4 pour le styrène. Le facteur de protection de l'appareil de protection respiratoire choisi doit être plus élevé que le coefficient de risque.
À la partie , selon cette seule valeur, un demi-masque serait approprié. Il faut aussi tenir compte de la protection des yeux et de la peau.
À la partie , l'état du contaminant dans l'air est sous forme de vapeur . On recommande donc l'utilisation de cartouches chimiques pour vapeurs organiques sans dépasser la concentration constituant un DIVS, ce qui veut dire 700 ppm dans le cas du styrène. Il faudra aussi tenir compte des caractéristiques de détection .
Il est aussi possible, à partir de la concentration du contaminant, du type de cartouche et de la charge de travail, d'établir une courbe de temps de service de la cartouche.
À partir de cette courbe : on peut estimer le temps de claquage de la cartouche à environ 21 heures d'utilisation. Il faudra donc établir la fréquence des changements de cartouches selon cette valeur, toutes les autres conditions étant égales (humidité, température normale, rythme de travail). La fréquence des changements est basée sur une estimation. La détection d'odeurs ou une irritation des voies respiratoires nécessiteront un changement plus fréquent des cartouches.
Il est fréquent de rencontrer une exposition à plusieurs solvants. Ainsi, par exemple, on pourrait ajouter 600 ppm d'acétone aux 200 ppm de styrène de l'exemple précédent.
Par la suite, il faut comparer la valeur mesurée avec la valeur d'exposition moyenne pondérée pour l'acétone à l'annexe I du RSST . Cette valeur est de 750 ppm. La concentration d'acétone est inférieure à la valeur d'exposition moyenne pondérée, mais la présence des 200 ppm de styrène nous donne les mêmes conditions que dans la situation 1. Les concentrations présentes sont donc plus élevées que les concentrations admissibles. Il faut donc utiliser un appareil de protection respiratoire.
Selon les données du Pocket Guide to Chemical Hazards du NIOSH, la concentration constituant un DIVS est de 2 500 ppm pour l'acétone et de 700 ppm pour le styrène . Les concentrations présentes sont donc plus basses que leurs concentrations respectives constituant un DIVS, ce qui n'oblige pas à opter pour des appareils de protection respiratoire autonomes.
Les données du RSST et celles du Pocket Guide to Chemical Hazards du NIOSH indiquent que la voie cutanée, y compris les yeux, contribue de façon potentiellement significative à l'exposition globale dans le cas du styrène et . Il faudra donc prévoir une protection de la peau et des yeux tel que précisé dans la première situation.
Le coefficient de risque pour l'acétone est inférieur à 1, car il est sous la VEMP. C'est donc la concentration de styrène qui orientera le choix de l'appareil de protection respiratoire. Dans cet exemple, le coefficient de risque est de 200 ppm/50 ppm = 4 pour le styrène. Le facteur de protection caractéristique de l'appareil de protection respiratoire choisi doit être plus élevé que le coefficient de risque. À la partie , selon cette seule valeur, un demi-masque serait approprié. Il faut aussi tenir compte de la protection des yeux et de la peau.
À la partie , l'état du contaminant dans l'air étant sous forme de vapeur , on recommande l'utilisation de cartouches chimiques pour vapeurs organiques, selon l'approbation du NIOSH, en tenant compte des caractéristiques de détection et en ne dépassant pas la concentration constituant un DIVS.
La présence d'acétone viendra toutefois modifier de façon importante le temps d'utilisation des cartouches chimiques. Il a été démontré que, dans le cas de mélanges de solvants, tous les contaminants s'adsorbent simultanément à la surface du charbon. Lorsqu'il ne reste plus de place, le solvant le plus volatil claque la cartouche. L'acétone est un solvant plus volatil que le styrène (le point d'ébullition de l'acétone étant plus bas que celui du styrène). Pour évaluer le temps de service, on additionnera donc la concentration du styrène (200 ppm) et celle de l'acétone (600 ppm) et l'on procédera comme si l'on était en présence de 800 ppm d'acétone.
La courbe suivante : permet d'évaluer le temps de claquage de l'acétone à une concentration de 800 ppm, ce qui nous donne un temps d'environ 2 heures et demie d'utilisation, qui est nettement inférieur à celui de la situation 1. Il faudra donc établir la fréquence des changements de cartouches selon cette valeur, toutes les autres conditions étant égales (humidité, température normale, rythme de travail). La fréquence des changements est basée sur une estimation. Cependant, la détection d'odeurs ou une irritation des voies respiratoires nécessiteront un changement immédiat des cartouches.
L'amiante est classé C1 (effets cancérogènes démontrés chez l'humain) dans l'annexe I du RSST, ce qui implique que l'exposition doit être réduite au minimum.
La protection contre l'amiante est régie, entre autres, par les articles suivants du RSST :
Article 43 « […] dans tout établissement où des travailleurs sont exposés à l'amiante, la concentration de poussières d'amiante en suspension dans l'air et la concentration de fibres respirables d'amiante au niveau de la zone respiratoire des travailleurs doivent aussi être mesurées au moins une fois par année […] » Article 45 « […] Lorsque l'exposition d'un travailleur à l'amiante ne dépasse pas 5 fois la valeur d'exposition moyenne pondérée, l'employeur peut lui fournir gratuitement un masque certifié au minimum FFP2, en vertu de la norme Appareils de protection respiratoire : demi-masques filtrants contre les particules : exigences, essais, marquage, EN-149, par un laboratoire accrédité par le Comité européen de normalisation. Dans un tel cas, l'employeur doit s'assurer que le travailleur porte cet équipement. » Cet article répondait à l'origine aux besoins dans le domaine minier mais, dans la pratique, il s'est étendu à l'ensemble des milieux de travail lorsqu'il s'agit de manipulation de l'amiante. L'article 61 du RSST renvoie aussi au Code de sécurité pour les travaux de construction en ce qui a trait aux travaux susceptibles de produire de la poussière d'amiante. Plusieurs articles du Code régissent les différentes facettes de ces travaux et les principes de sécurité nécessaires. Le tableau 1 résume ceux qui touchent l'utilisation d'un équipement de protection respiratoire. Le Code de sécurité pour les travaux de construction qualifie les niveaux d'exposition à l'amiante en fonction du risque que représente le travail effectué, soit faible, modéré ou élevé, et non selon une mesure des fibres dans l'air ambiant. Toutefois, le RSST limite l'utilisation de l'appareil de protection respiratoire de type FFP2 (une pièce faciale filtrante jetable de certification européenne) à une exposition de 5 fibres/cm 3 (cinq fois la norme de 1 fibre/cm 3 ). Il est important de rappeler qu'avant d'entreprendre des travaux susceptibles de produire de la poussière d'amiante, l'employeur doit déterminer les types d'amiante présents dans les matériaux. La présence de crocidolite ou d'amosite entraînera des dispositions plus sévères, entre autres, pour la protection respiratoire.
Article 43
« […] dans tout établissement où des travailleurs sont exposés à l'amiante, la concentration de poussières d'amiante en suspension dans l'air et la concentration de fibres respirables d'amiante au niveau de la zone respiratoire des travailleurs doivent aussi être mesurées au moins une fois par année […] »
Article 45
« […] Lorsque l'exposition d'un travailleur à l'amiante ne dépasse pas 5 fois la valeur d'exposition moyenne pondérée, l'employeur peut lui fournir gratuitement un masque certifié au minimum FFP2, en vertu de la norme Appareils de protection respiratoire : demi-masques filtrants contre les particules : exigences, essais, marquage, EN-149, par un laboratoire accrédité par le Comité européen de normalisation. Dans un tel cas, l'employeur doit s'assurer que le travailleur porte cet équipement. »
Cet article répondait à l'origine aux besoins dans le domaine minier mais, dans la pratique, il s'est étendu à l'ensemble des milieux de travail lorsqu'il s'agit de manipulation de l'amiante.
L'article 61 du RSST renvoie aussi au Code de sécurité pour les travaux de construction en ce qui a trait aux travaux susceptibles de produire de la poussière d'amiante. Plusieurs articles du Code régissent les différentes facettes de ces travaux et les principes de sécurité nécessaires. Le tableau 1 résume ceux qui touchent l'utilisation d'un équipement de protection respiratoire. Le Code de sécurité pour les travaux de construction qualifie les niveaux d'exposition à l'amiante en fonction du risque que représente le travail effectué, soit faible, modéré ou élevé, et non selon une mesure des fibres dans l'air ambiant. Toutefois, le RSST limite l'utilisation de l'appareil de protection respiratoire de type FFP2 (une pièce faciale filtrante jetable de certification européenne) à une exposition de 5 fibres/cm 3 (cinq fois la norme de 1 fibre/cm 3 ). Il est important de rappeler qu'avant d'entreprendre des travaux susceptibles de produire de la poussière d'amiante, l'employeur doit déterminer les types d'amiante présents dans les matériaux. La présence de crocidolite ou d'amosite entraînera des dispositions plus sévères, entre autres, pour la protection respiratoire.